Somalie : l'attaque d'un hôtel par des islamistes radicaux shebabs fait trois morts et 27 blessés à Mogadiscio

L'attaque, revendiquée par le groupe islamiste affilié à Al-Qaïda, a visé l'hôtel SYL, établissement fréquenté par des responsables gouvernementaux et des parlementaires.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Les forces de sécurité sont déployées sur les lieux d'une attaque dans la capitale somalienne Mogadiscio, le 15 mars 2024. (ABUKAR MOHAMED MUHUDIN / ANADOLU / AFP)

Trois personnes ont été tuées et 27 blessées dans l'attaque menée durant 13 heures par des islamistes radicaux shebabs dans un hôtel de la capitale somalienne Mogadiscio, a annoncé vendredi 15 mars un porte-parole de la police. Parmi les 27 blessés figurent 18 civils, dont trois parlementaires, a précisé le colonel Qasim Ahmed Roble, quelques heures après l'annonce de la fin des opérations de police et de la mort des cinq assaillants.

L'attaque, revendiquée par le groupe islamiste affilié à Al-Qaïda, a visé l'hôtel SYL, établissement fréquenté par des responsables gouvernementaux et des parlementaires, à proximité de l'enceinte ultra-sécurisée de Villa Somalia, qui abrite la présidence et les bureaux du Premier ministre.

Cinquième attaque dans cet hôtel depuis 2015

Il s'agit aussi d'une cible récurrente des shebabs : l'attaque lancée jeudi est au moins la cinquième depuis 2015, la dernière en date, en décembre 2019, ayant fait cinq morts. Selon des témoignages recueillis par l'AFP, un commando d'hommes armés a pénétré dans l'hôtel jeudi vers 21h45 heure locale (19h45 à Paris), après avoir endommagé le mur d'enceinte à l'explosif.

"Il s'agit d'une attaque significative qui rompt avec l'impression de calme qui s'était développée à Mogadiscio ces derniers mois après certaines réformes sécuritaires", a estimé Omar Mahmood, chercheur à l'International Crisis Group. Menée quelques jours après le début du ramadan, elle "constitue également un signal des shebabs", ajoute-t-il : "Malgré les nombreux efforts annoncés par le gouvernement pour les affaiblir, le groupe reste actif et résilient et est même capable de frapper le gouvernement près de son siège."

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