Le Kenya va construire un mur pour contrer les shebabs venus de Somalie
Selon le site allAfrica, après la tuerie revendiquée par les shebabs sur le campus kenyan de Garissa (148 morts), la Somalie et le Kenya s’organisent pour prévenir d’autres actes similaires. Si le premier «en appelle au renforcement de la coopération sécuritaire face au danger commun que représentent les groupes désormais affiliés à la nébuleuse al-Qaïda», le second veut frapper fort.
Et pour ce faire, Nairobi a notamment reçu le soutien d’Israël dont le «Premier ministre, Benjamin Netanyahu s'est dit prêt à offrir toute l'aide nécessaire à ce pays devenu l'une des cibles récurrentes de l'internationale terroriste».
Et c’est donc tout naturellement «sur le modèle israélien que le parlement de Nairobi vient d'autoriser la construction d'une muraille le long de la frontière somalienne dans le but d'endiguer les attaques de plus en plus fréquentes dans le nord du pays. Voilà donc le prototype d'une fausse bonne idée. Une véritable ligne Maginot censée protéger le Kenya de ces assaillants venus d'un pays qui d'Etat n'en a plus que le nom. Car la source du problème se trouve en Somalie voisine», explique Marie Ouédraogo dans allAfrica.
Un coût qui reste flou
Le site de RFI, lui, revient sur ce projet, présenté fin mars 2015 au Parlement kenyan et appuyé par le ministre de l'Intérieur Joseph Nkaissery. Initialement envisagé dans la région touristique de Lamu, le mur devrait se monter à la frontière avec la Somalie, en plusieurs étapes. Il comprendra environ 200 kilomètres de barrières installées aux endroits stratégiques des 700 kilomètres de frontière entre les deux pays.
Selon RFI, ses opposants «s'interrogent sur le coût réel de cette opération et surtout sur son efficacité. Ils recommandent également au gouvernement de prendre en compte une réalité, celle des nomades qui vivent depuis plusieurs siècles sur les deux territoires et qui ne peuvent les traverser qu'à cheval.»
Bref, on ne sait pas grand chose sur ce mur, ainsi que le souligne le Business Daily. Ce que l’on sait, c’est qu’il a suscité des réactions mitigées parmi la population kenyane, dont une partie possède des liens familiaux en Somalie, comme souligné par le site Hiiraan Online.
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