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Vidéo Policier, il dénonce le contrôle au faciès qu'il a lui même subi

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Durée de la vidéo : 5 min
6 ONG ont saisi ce jeudi le Conseil d'État afin de mettre fin aux contrôles au faciès. Ce policier a décidé de dénoncer ces pratiques qu'il a lui-même subies trop souvent. Il témoigne.
VIDEO. Policier, il dénonce le contrôle au faciès qu'il a lui même subi 6 ONG ont saisi ce jeudi le Conseil d'État afin de mettre fin aux contrôles au faciès. Ce policier a décidé de dénoncer ces pratiques qu'il a lui-même subies trop souvent. Il témoigne. (Brut.)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions

6 ONG ont saisi ce jeudi le Conseil d'État afin de mettre fin aux contrôles au faciès. Ce policier a décidé de dénoncer ces pratiques qu'il a lui-même subies trop souvent. Il témoigne.

6 ONG ont saisi ce jeudi le Conseil d'État afin de mettre fin aux contrôles au faciès. Pour Brut, ce policier a accepté de livrer son témoignage et de dénoncer ces pratiques qu'il a lui-même subies. Chaque jour, selon, les zones, il raconte effectuer entre 10 et 15 contrôles. "Les deux tiers, pour moi, ne servent à rien, si ce n'est à aller importuner des populations qui ont été ciblées et dont on sait déjà l'identité", confie-t-il. Lui aussi a été victime de contrôle au faciès : "Ça m'est arrivé à de nombreuses reprises, notamment parce que, voilà, je suis un Africain, d'Afrique noire. C'est difficile, en fait, d'être de l'autre côté (…) on se rend compte vraiment de l'humiliation que c'est d’être contrôlé sans fondement légal", témoigne-t-il. Lorsqu'il se faisait contrôler, il montrait sa carte professionnelle.

Vers un changement dans l'institution ?

Le policier se souvient également des confinements durant lesquels lui et ses collègues allaient dans des quartiers bien ciblés : "On nous a demandé d’aller dans certaines zones pour, justement, faire remonter certaines données, à savoir qu'il y avait beaucoup de personnes qui n'étaient pas alphabétisées, qui avaient des problèmes aussi pour imprimer des attestations, qu'on savait pertinemment, que les personnes n'allaient pas avoir leurs attestations en temps et en heure", se souvient-il. L'objectif : pouvoir verbaliser davantage. Aujourd'hui, ce policier espère voir l'institution changer et que ces comportements soient sanctionnés. "J’espère qu'il va y avoir un élément déclencheur auprès du Défenseur des droits, des politiques, qui vont essayer de trouver des solutions à ces problématiques-là et qu'on puisse faire avancer les choses et justement faciliter la formation des policiers avec une sensibilisation sur ces questions-là", conclut-il.

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