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Skieurs et snowboarders à la conquête des montagnes du Lesotho

Afriski, une station nichée dans les montagnes du Lesotho, ouvre entre juin et août. Ses trois remonte-pentes, sa piste principale longue d'un kilomètre et son snowpark ne désemplissent pas. C'est l'une des deux seules stations de sports d'hiver d'Afrique sub-saharienne. Mais en l'absence de chutes de neige, la station continue à fonctionner grâce à la neige artificielle.
Article rédigé par Dominique Cettour-Rose
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
La station Afriski a ouvert en 2002 dans les montagnes de Maluti, au Lesotho. (MARCO LONGARI / AFP)

​Des chalets baptisés «Courchevel» ou «Maribel» pour Méribel. Nous ne sommes pas dans une chic station alpine de sports d'hiver mais à Afriski, dans les montagne pelées du Lesotho qui culminent à 3.222 mètres. Une destination que recommande vivement Thomas Frontoni, 23 ans, moniteur français de ski et de snowboard.  

«Il y a une seule piste (pour les bons skieurs), mais je pense que si un Européen vient en Afrique du Sud, il peut venir s'amuser ici un ou deux jours», déclare ce jeune homme originaire de Nice. «Il y a un snowpark, une école de ski, c'est petit mais il y a vraiment tout», ajoute-t-il.

Autre habitué de cette micro station du nord-est du Lesotho, tout près de la frontière sud-africaine: Martin Schultz, le responsable de la neige artificielle. «Afriski a toujours été une destination unique», explique ce Sud-Africain de 35 ans qui troque entre juin et août, sa planche de surf contre son snowboard.


Même si les chutes de neige ne durent que quelques semaines, la station, qui a vu le jour en 2002 dans les montagnes de Maluti, peut continuer à accueillir les skieurs grâce aux canons et aux températures négatives.

Le tarif adulte à la journée, remontées et équipement compris, s'élève à 50 euros. Aucun professeur de ski de la station n'est originaire du Lesotho. Mais la donne pourrait changer dans quelques années. «Des enfants d'employés de la station sont excellents. Certains sont promis à un bel avenir», assure Martin Schultz. «On peut espérer que ces gamins aient un niveau olympique pour qu'ils puissent faire un jour flotter le drapeau du Lesotho aux JO.»

«L'une des priorités d'Afriski est d'essayer d'élargir la communauté des skieurs au Lesotho. Nous avons des programmes pour enfants qui suscitent beaucoup d'intérêt», notamment dans les écoles, affirme aussi cet ancien moniteur de ski qui a exercé en Europe et rêve qu'Africaski permette un jour au Lesotho de décrocher une place aux jeux Olympiques d'hiver.

Sur les images satellite, on aperçoit la principale piste d'Afriski d'un kilomètre de long au milieu d'un majestueux paysage à l'herbe brunâtre.


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