Maroc : le chômage des jeunes, une «bombe à retardement»
Au Maroc, les plus jeunes sont ceux qui ont le moins de chances de trouver un emploi. Selon les données du Haut-commissariat au plan (HCP), plus de 26% des Marocains âgés de 15 à 24 ans sont au chômage. Le taux est nettement plus élevé en milieu urbain où plus de 4 jeunes sur dix sont sans emploi.
Croissance sans emplois
Le chômage des jeunes «n’est pas un phénomène nouveau mais il a tendance à devenir structurel», explique à l’AFP Ahmed Lahlimi, le Haut-commissaire au plan.
Autrement dit, le problème est lié à l’offre et la demande. Malgré une nette croissance de 4 %, l’économie marocaine «n'a pas créé suffisamment d'emplois par rapport au nombre de jeunes arrivés sur le marché du travail», comme le souligne l’économiste Larbi Jaidi.
Les «diplômés-chômeurs»
Selon les données du HCP, les jeunes diplômés sont davantage exposés que les personnes n'ayant suivi aucune formation. Diplômés mais souvent peu qualifiés, ils pâtissent des défaillances du système éducatif. «Tu fais des études, après tu te retrouves à la rue!», se lamente Achraf, 25 ans, titulaire d'une licence en gestion.
Comme lui, des milliers de jeunes au chômage se mobilisent depuis plusieurs mois pour exprimer leur colère.
Bombe à retardement
La presse marocaine alerte régulièrement sur le problème du chômage des jeunes qualifié de «bombe à retardement».
Récemment, le Fonds monétaire international (FMI) a appelé les autorités du royaume à «réduire les niveaux toujours élevés de chômage, notamment chez les jeunes». Une question à prendre «très au sérieux», avait prévenu la Banque mondiale.
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