Les pays d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient sont les pires pour les droits des femmes, selon la Banque mondiale
Malgré des progrès notables, les femmes n’ont que les trois quarts des droits des hommes, selon une étude publiée le 27 février par la Banque mondiale, qui a mesuré des données très précises dans 187 pays. La région Afrique du Nord et Moyen-Orient affiche les plus mauvais scores.
Obtenir un emploi, avoir un congé maternité, lancer une entreprise, accéder au crédit…Pour des millions de femmes dans le monde, ce n’est pas si simple. Certaines lois, encore en vigueur dans de nombreux pays, entravent l'égalité des sexes et la participation économique des femmes, souligne le rapport Femmes, entreprise et loi 2019 (en anglais).
Si les femmes pouvaient, comme les hommes, exprimer tout leur potentiel, le monde serait à la fois plus équitable et plus prospère.
Kristalina GeorgievaDirectrice générale de la Banque mondiale
Progrès en Afrique subsaharienne
Pour mesurer l’égalité des droits entre hommes et femmes, l’étude de la Banque mondiale s’est basée des indicateurs bien précis, comme l’obtention d’un emploi ou bien encore la protection des femmes contre la violence.
On apprend par exemple que l’Afrique subsaharienne a entrepris le plus de réformes ces dix dernières années. A titre d’exemple, la République démocratique du Congo a supprimé une obligation légale imposant aux femmes d'obéir à leurs maris. Le changement du Code familial a permis aux femmes mariées d’enregistrer des entreprises, de signer des contrats et d’ouvrir des comptes bancaires.
Forte stagnation en Afrique du Nord
Malgré des changements minimes jugés encourageants, comme l’introduction d’une loi contre les violences domestiques en Algérie, la région Afrique du Nord et Moyen-Orient est à la traîne en matière de droits des femmes.
Selon l'étude de la Banque mondiale, c'est cette région du monde qui affiche le plus faible niveau en matière d'égalité entre hommes et femmes. Il est de 47,3 seulement sur une échelle de 100. C’est bien en dessous de la moyenne mondiale établie à 75. Le rapport note aussi que la progression dans cette région est la plus faible comparée à d'autres qui ont marqué des points ces dernières années. "Le rythme des réformes est si lent que l’écart entre les hommes et les femmes ne fait que croître", précise la Banque mondiale.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.