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La RDC lance un plan d'urgence de vaccination systématique des enfants

Les autorités congolaises, soutenues par l'Unicef et l'Alliance du vaccin, viennent d'inaugurer le plus grand centre de stockage de sérums d'Afrique centrale à Kinkole, à 40 km de Kinshasa. 6.000 m3 destinés à «renforcer la chaîne du froid pour permettre de rendre disponibles les vaccins dans l'ensemble du pays, en particulier dans les zones de santé les plus reculées et difficiles d'accès».
Article rédigé par Véronique le Jeune
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le vaccin du BCG administré à un nourrisson en 2015 au centre de santé de Noki. (JUNIOR KANNAH / AFP)

Le centre «ciblera huit provinces vulnérables (Ituri, Kasaï, Haut-Katanga, Mongala, Kwilu, Tanganyika, Kinshasa, Tshuapa et Haut-Lomami)», selon un communiqué.

Lors d'un atelier intitulé «La RDC, laboratoire d'innovations sur la vaccination», il a aussi été question d'assurer la livraison des vaccins et des médicaments jusqu'au dernier kilomètre, grâce notamment à l'utilisation de drones, comme cela se fait déjà ailleurs en Afrique.

220.000 enfants supplémentaires concernés par le dispositif
Le ministère congolais de la Santé, l'Alliance du vaccin (Gavi) et l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) ont annoncé le 11 octobre 2018, un «plan d'urgence pour la relance de la vaccination systématique en RDC», pour augmenter de «15 points de pourcentage la couverture vaccinale au cours des 18 prochains mois, soit 220.000 enfants supplémentaires qui recevront des vaccins qui sauvent la vie».

«En 1999, seuls 25% des enfants nés en RDC avaient reçu les vaccins de base contre la diphtérie, le tétanos et la coqueluche (DTP3). Après près de 20 ans de soutien de Gavi, ce chiffre a atteint 81%», souligne le communiqué.

L'un des taux de mortalité infantile les plus élevés au monde
Mais, «malgré ces progrès, la RDC enregistre toujours l'un des taux de mortalité infantile les plus élevés au monde et 1,8 million d'enfants ne bénéficient pas de la série complète de vaccins chaque année. En conséquence, le pays a connu au cours de ces dernières années, des épidémies majeures de rougeole, de poliomyélite et de fièvre jaune – des maladies qui peuvent toutes être évitées par un vaccin», souligne-t-on.

Deux autres entrepôts prévus
Le ministre de la Santé publique Oli Ilunga a annoncé la construction de deux autres centres équipés pour entreposer vaccins et produits thermolabiles (qui perdent leurs propriétés en cas d'augmentation des températures) à Lubumbashi dans la province du Haut-Katanga et à Kisangani, dans la province de Tshopo.

En attendant, c'est le centre de la ville portuaire de Kinkole qui abritera tous les vaccins du pays à l'intérieur de douze chambres froides.

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