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Epidémie de Sida en Afrique du Sud: tests d’auto-dépistage

L'Afrique du Sud, pays africain le plus touché par l'épidémie du sida, mise désormais sur l’anonymat pour prévenir la maladie. Des tests de dépistage, à faire à la maison, sont mis à la disposition des passants dans la rue.
Article rédigé par Eléonore Abou Ez
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min

Malgré la généralisation des tests de dépistage et la baisse du prix des trithérapies, le virus VIH continue de faire des ravages en Afrique du Sud.
Le pays le plus industrialisé du continent compte plus de 7 millions de séropositifs, soit près de 19% de sa population adulte.
       
Tests anonymes et gratuits
Certaines catégories de personnes à risques répugnent toujours à se présenter dans des centres de santé publics pour un dépistage. Ce qui explique en partie pourquoi l'épidémie se maintient à un haut niveau. Pour contourner ce problème, l’ONG United propose des tests d’autodépistage. Les premiers ont été distribués dans un quartier pauvre au centre de Johnnesburg et l’on pourra bientôt en trouver dans des stations de minibus dans la ville. Près de 5 millions de tests d’auto-dépistage seront mis à la disposition du public.
 
Comment ça marche ?
Des jeunes volontaires proposent aux passants de remplir une simple fiche en échange d’un test gratuit. Le mode d’emploi, écrit en six langues, est très simple et le résultat est disponible en vingt minutes. C’est en utilisant l’un de ces tests qu’un musicien de 45 ans a appris qu’il était porteur de la maladie. «C'était difficile à accepter mais grâce à cela, j'ai pu me soigner tout de suite (…). Vous pouvez tout de suite commencer votre traitement et continuer à vivre jusqu'à 100 ans !»
 
Distributeurs de médicaments
Pour préserver l’anonymat et éviter la stigmatisation des malades, une association à but non lucratif, Right ePharmacies, vient de lancer une autre innovation. Des distributeurs automatiques, comme ceux des banques, ont été installés dans des pharmacies pour permettre à des patients de retirer leur trithérapie en toute discrétion. «Avant, il fallait patienter toute la journée à la clinique (…). Avec le distributeur automatique, c'est plus facile et plus rapide», explique une Sud-Africaine à l’AFP
 
Depuis septembre, quelque 200 patients utilisent chaque jour les distributeurs pour renouveler leur traitement contre le sida, le diabète, l'asthme ou l'hypertension. Trois autres sites devraient bientôt en être équipés à Johannesburg.
 

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