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En Mauritanie, 100 000 familles précaires bénéficieront d’une assurance santé

Les soins seront pris en charge par l'Etat, une première dans le pays.

Article rédigé par franceinfo Afrique avec AFP
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Publié Mis à jour
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Un marché dans la capitale mauritanienne Nouakchott, le 30 décembre 2020. (CHEYAKHE ALI / ANADOLU AGENCY)

Plus de 600 000 personnes, parmi les plus pauvres de Mauritanie, pourront désormais se faire soigner grâce à une carte délivrée par l'Etat. L'assurance santé était jusque-là réservée à certaines catégories socio-professionnelles.

Des soins gratuits 

C’était une promesse électorale du président et elle a été tenue. Les premières cartes d’assurance maladie ont été attribuées à des familles vulnérables, conformément à l’engagement de Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, élu il y deux ans. Cette initiative ouvre la voie à une prise en charge totale pour les soins de santé. Consultations médicales, traitements, hospitalisations...Tout sera payé par l'Etat, comme le précise l'Agence mauritanienne d'information (AMI).

"Cette assurance permet aux bénéficiaires de familles précaires d'accéder gratuitement aux soins de santé, à des prises en charge dans les centres hospitaliers et à la consolidation du tissu social"

Mohamed Sidaty Ould Cheikh Moustapha, responsable de l'opération

à l'AFP

Assurance pour tous

Lancée fin mai 2021 dans le cadre du projet Assurance maladie pour tous, l’opération profitera à 100 000 familles, soit 620 000 personnes. C’est près de 12% de la population qui compte 4,5 millions de personnes.

Seul un quart des Mauritaniens bénéficie à ce jour de l'assurance maladie, comme l'indique l'AFP. Cette dernière a été créée en 2005 et a profité au départ aux fonctionnaires avant d’être élargie à d’autres secteurs. L'octroi de la couverture d’assurance maladie aux ménages les plus fragiles coûtera en 2021 plus de deux milliards d'anciens ouguiyas (5 millions d'euros) à l'Etat. 

C'est un enjeu majeur dans ce pays où près de 17% de la population  vit en dessous du seuil d’extrême pauvreté (1,90 dollar par jour, selon la Banque mondiale), précise l'organisation Oxfam.

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