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De la Tanzanie au Vatican: Deogratias, foot de Dieu

Article rédigé par Véronique le Jeune
France Télévisions
Publié
Samedi 26 mai 2018 au Vatican, se déroule la finale de la douzième Clericus Cup, une sorte de «Mondial (de foot) de l'Eglise». Eliminée en demi-finale, l'équipe de Deogratias Nyamwihula, attaquant tanzanien de 27 ans et aspirant-prêtre, baptisée le «Trône de la Sagesse» (Sedes Sapientiae), est sur la touche. Mais l'intéressé, ovationné par ses supporters ecclésiastiques, flotte sur un petit nuage.

Deogratias, l'attaquant de la Sedes Sapientiae (en rouge et blanc), lors des quarts de finale de la douzième Clericus Cup, le «Mondial de l'Eglise».

Le jeune homme, qui termine sa troisième année de théologie, raconte une enfance «dans une famille très chrétienne», son prénom prédestiné et un petit frère baptisé Melchior, comme l'un des rois mages.  (Alberto PIZZOLI / AFP)
«En grandissant, c'est devenu comme une histoire d'amour et j'ai eu cette vocation sacerdotale. A 17 ans, j'ai voulu faire ce parcours pour comprendre ce que Dieu voulait pour ma vie», explique le jeune séminariste tanzanien, arrivé à Rome en 2015.

	  (Alberto PIZZOLI / AFP)
«Notre formation ne tourne pas qu'autour de la prière. C'est une formation humaine, intellectuelle, et une partie de cette formation humaine, c'est bien sûr le jeu. Certains jouent au volley, au basket. Comme ça, on peut s'amuser un peu le week-end, souffler, pour recommencer en forme notre formation le lundi», explique Deogratias. (Alberto PIZZOLI / AFP)
«J'ai toujours joué au foot dans mon pays. Sans chaussures, sur une terre très dure. J'ai eu tellement d'amis grâce au foot. Un match, c'est comme appeler un ami pour aller manger», s'enthousiasme Deogratias. (Alberto PIZZOLI / AFP)
La Clericus Cup est organisée chaque année à Rome sur les terrains du stade Pie XI, d'où on a l'une des plus belles vues de la capitale sur la coupole de la Basilique Saint-Pierre. (Alberto PIZZOLI / AFP)
«La question n'est pas de gagner mais de créer des amitiés. Et si nous sommes tous là, c'est pour la foi», confie le futur prêtre footballeur. Mais il n'a pas échappé à ce fervent supporter de Barcelone et du Brésil que la date de la finale de la Clericus Cup, le 26 mai, coïncide avec celle de la Ligue des champions. (Alberto PIZZOLI / AFP)
Deogratias porte le numéro 10. Un maillot qui va bien à ce joueur rapide et intuitif. Chemise noire et col romain, le coach, un prêtre mexicain est formel: «Le foot est quelque chose qui nous unit, au-delà des prières. (...) On joue, hein! On se donne à fond, mais toujours avec un esprit, disons, chrétien. Nous n'oublions pas que nous sommes des prêtres, des séminaristes, des religieux quoi!» (Alberto PIZZOLI / AFP)

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