Covid-19 : l'Afrique du Sud allège les mesures de confinement alors que l'épidémie ralentit
Couvre-feu réduit, jauge des rassemblements augmentée : face à la baisse des cas, les autorités sud-africaines relâchent doucement la bride.
Une baisse d'un tiers des nouveaux cas de coronavirus. S'il annonce de bonnes nouvelles, Cyril Ramaphosa, le président de l'Afrique du Sud, ne pavoise pas pour autant. Ce dimanche 28 février au soir, il le répète à ses concitoyens : la menace d'une troisième vague épidémique est bien latente. Pour autant, le président allège sensiblement les mesures anti-Covid-19 en vigueur dans le pays, passant directement du niveau 3 au niveau 1.
Couvre-feu de quatre heures
En premier lieu, le couvre-feu est désormais appliqué de minuit à 4 heures du matin, soit une heure plus tard le soir. Les rassemblements, autorisés jusqu'alors uniquement pour les cérémonies religieuses, sont élargis aux événements culturels et aux meetings politiques. La jauge a aussi été doublée, passant à 100 personnes en intérieur et à 250 en extérieur.
Le précédent niveau datait du 1er février. Il autorisait la réouverture des plages et la vente d'alcool. Lentement, donc, le gouvernement sud-africain lâche du lest, accompagnant ainsi la très nette amélioration sanitaire du pays.
Une baisse de 30% en une semaine
Le nombre de nouvelles infections a ainsi chuté spectaculairement. 10 000 nouveaux cas ont été enregistrés la semaine dernière, contre 90 000 lors de la dernière semaine de décembre 2020. "Le pays est désormais clairement sorti de la seconde vague", a déclaré Cyril Ramaphosa lors de son intervention télévisée.
La baisse apparue début janvier est encore plus significative ces derniers jours. Ainsi, pour la province du Western Cape, la seconde la plus touchée du pays, le nombre de nouvelles infections a chuté de 30% en seulement une semaine.
Un effort payant
Une baisse qui intervient alors que le pays a tout juste lancé sa campagne de vaccination, qui ne concerne pour l'heure que les personnels de santé. Un peu plus de 70 000 personnes ont été vaccinées, ce qui n'est ni suffisant, ni significatif pour expliquer le déclin des infections.
Pour les autorités, la fin de cette seconde vague s'explique d'abord par les mesures appliquées et leur acceptation par la population. "Nous avons pu sortir de la deuxième vague parce que la plupart des gens ont respecté les restrictions plus strictes et les protocoles de santé de base, y compris le port de masques en public et la distanciation sociale", a déclaré Cyril Ramaphosa.
Ne pas baisser la garde
Aussi, les autorités mettent en garde la population quant à un relâchement des mesures de prévention. La possibilité d'une troisième vague demeure bien réelle. Le nouveau variant (501Y.v2) est désormais dominant dans le pays. Or, il se transmet plus facilement et peut potentiellement infecter plus de personnes. "Par conséquent, la distanciation sociale est encore plus nécessaire. Porter un masque et éviter les foules est encore plus important", a plaidé le président sud-africain, convaincu que la vaccination sera "la mesure décisive pour combattre le Covid-19".
L'objectif des autorités est de vacciner environ 40 millions de personnes, soit 67% de la population, d'ici fin 2021. L'Afrique du Sud a recensé plus de 1,5 million de contaminations, dont près de 50 000 fatales, depuis le début de la pandémie.
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