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Cinq choses à savoir sur la Francophonie née en Afrique

Née le 20 mars 1970, l'Organisation internationale de la Francophonie regroupe plus de 80 Etats et gouvernements, la majorité sur le continent africain. 

Article rédigé par Eléonore Abou Ez
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Un élève lors d'un cours de grammaire dans l'école primaire Adjalle, au Togo (2015).  (GODONG / BSIP)

A l’occasion de la journée internationale de la Francophonie, nous vous proposons une présentation en cinq points de l’organisation internationale dédiée à la langue française. Née il y a 50 ans, l'OIF regroupe plus de 80 Etats et gouvernements dont la majorité se trouve en Afrique.

1300 millions de francophones

L’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) est une institution qui a été fondée principalement sur le partage d’une langue commune, le français. Il y a 300 millions de locuteurs francophones dans le monde et ce chiffre pourrait atteindre les 700 millions dans les prochaines décennies. Une augmentation portée par la croissance démographique du continent qui comptera huit francophones sur dix d’ici à 2060.

2Une Francophonie née en Afrique

Le terme "francophonie" est apparu vers la fin du XIXe siècle. ais c’est à Niamey, la capitale du Niger, qu’est née en 1970 l’Agence de coopération culturelle et technique, devenue depuis l’Organisation internationale de la Francophonie. Le poète et président du Sénégal, Léopold Sédar Senghor, le président tunisien Habib Bourguiba, le président nigérien Hamani Diori et le Prince Norodom Sihanouk du Cambodge en sont les pères fondateurs.

3Une dimension politique

L’Organisation internationale de la Francophonie ne cesse de grandir et regroupe aujourd’hui 88 Etats et gouvernements dont 54 membres actifs, la plupart en Afrique. Créée pour promouvoir la langue française et diffuser les cultures de ses membres, la Francophonie a pris au fil des ans une dimension politique avec pour objectifs affichés "l’instauration et le développement de la démocratie" et "le soutien à l’Etat de droit et aux droits de l’Homme".

4Une direction presque toujours africaine

C’est lors du sommet de Hanoï en 1997 que les chefs d’Etat et de gouvernement décident de créer le poste de Secrétaire général pour donner plus de poids à l’institution. L’Egyptien Boutros Boutros Ghali est nommé en premier à la tête de l'organisation, puis le Sénégalais Abdou Diouf en prend les rênes pendant plus de 10 ans.

Mais en 2014, c’est la Canadienne Michaëlle Jean qui est désignée en raison de divisions africaines. Elle est la première femme à la tête de l’OIF. En 2018, elle cède sa place à une autre femme, la Rwandaise Louise Mushikiwabo. L’OIF respecte ainsi la parité qu’elle a toujours prônée.

5De nouveaux venus

La Francophonie ne cesse d’attirer de nouveaux membres, dont certains semblent parfois improbables. Majoritairement anglophones, l’Irlande, Malte, la Gambie et l’Etat américain de Louisiane ont intégré en 2018 l’organisation internationale en tant qu’observateurs. Ils rejoignent ainsi les Emirats arabes unis, mais restent un cran en dessous du Ghana ou du Qatar, au statut de "membres associés", qui leur permet de participer à plus de réunions sans voter.

L’Arabie saoudite, qui tente depuis des années de faire partie de cette instance, a finalement reporté sa demande d’adhésion. En cause, des raisons liées au respect des droits de l’Homme dans le Royaume. Son admission n'a pas été "cadeautée", selon le nouveau mot français venu d'Afrique et intégré au Petit Larousse dans son édition 2019. Et qui signifie : "offrir en cadeau".

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