Algérie: flambée de racisme en ligne contre les migrants subsahariens
La section cybercriminalité de la police algérienne a ouvert une enquête sur la campagne raciste contre les migrants subsahariens qui a envahi les réseaux sociaux, notamment Facebook et Twitter, rapporte le site du journal algérien arabophone, El Bilad.
Facebook et Twitter DZ ces jours-ci !#لا_للافارقه_في_الجزاير pic.twitter.com/kAqdb254Wj
— HaKiM (@ZeuHaKim) June 20, 2017
Selon Le Desk, «le hastag "Non aux Africains en Algérie" ( #لا_للافارقه_في_الجزاير) était largement partagé (le 20 juin 2017) sur Twitter». Tout comme les messages dénonçant ces propos racistes.
#لا_للافارقه_في_الجزائر
— DZfoot (@DZfoot) June 21, 2017
Coup de gueule contre ce hashtag pourri, nous sommes Africains, nous aimons notre continent #AfricaUnite pic.twitter.com/z1wh0Sg1px
«Il est scandaleux qu'à l'occasion de la Journée internationale des réfugiés, certaines personnes ont décidé de mener une campagne raciste contre les réfugiés et les migrants subsahariens, s'est indignée Hassina Oussedik, la directrice d'Amnesty International Algérie associée à la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme. Nous demandons aux autorités algériennes de prendre toutes les mesures nécessaires et d'appliquer la loi qui condamne les propos racistes et l'appel à la violence.»
Accueillons les réfugié-e-s et migrant-e-s en AlgérieNotre directrice Hassina Oussedik et Said Salhi, vice-président de la ligue Algérienne pour la défense des droits de l'Homme répondent à la campagne raciste contre les réfugié-e-s et migrant-e-s.
Posted by Amnesty International Algérie on Wednesday, June 21, 2017
Ce regain de haine sur la Toile, qui fait écho aux actes racistes dont les migrants subsahariens sont victimes au quotidien en Algérie, intervient au moment où le ministre de l'Intérieur indique que ces derniers sont les bienvenus.
Noureddine Bedoui a déclaré le 19 juin 2017, selon l'agence de presse algérienne APS, que les réfugiés «venant de pays en butte à des conditions difficiles (étaient) des invités qu’il faut prendre en charge au plan médical, social et psychologique, individuellement et en groupes». De même, rapporte l'agence de presse, «un fichier national pour recenser le nombre de migrants africains, de même que leur situation» est en cours de préparation.
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