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25 migrants africains retrouvés à la dérive au large des côtes... brésiliennes

25 migrants africains ont été secourus le 20 mai 2018 par des pêcheurs au large du Brésil. Ces Sénégalais, Guinéens, Nigérians, Cap-Verdiens et Sierra-Léonais avaient quitté le Cap Vert depuis 35 jours. La traversée en catamaran s'est rapidement transformée en cauchemar. Deux présumés passeurs brésiliens, trouvés sur le bateau, ont été arrêtés.
Article rédigé par Michel Lachkar
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Migrants retrouvés à la dérive à 110 km de Sao Luis, dans le nord-est du Brésil. (Policia Fédéral do Maranhao)

La traversée avait commencé au Cap-Vert, à la mi-avril. Après avoir payé un millier d'euros à des passeurs, 25 migrants africains sont partis pour le Brésil, où ils espéraient trouver du travail. La moitié de l’argent versé, un millier d'euros par passager, aurait été utilisé pour acheter le bateau, l’autre moitié serait revenue aux deux passeurs.

Mais les pépins ont très vite commencé: d’abord une panne de GPS, suivie d'une panne de moteur, qui n'était pas assez puissant pour faire 3500 kilomètres.
Il faut dire aussi que le combustible embarqué à bord n’était pas le bon. On a alors hissé les voiles, sauf que le catamaran, battant pavillon haïtien, a perdu son mât. 

Des pêcheurs ont secouru et remorqué le bateau à la dérive à 60 milles au large de l’Etat du Maranhao, dans le nord-est du Brésil. Ils ont alors reçu eau et nourriture.
Les 25 passagers africains, âgés de 19 à 35 ans, ont été hébergés dans un centre sportif de Sao Luis do Maranhao, la capitale de l’Etat, où ils sont soignés notamment pour déshydratation.

Passeurs brésiliens
Les deux présumés passeurs risquent la prison pour avoir été pris en flagrant délit de trafic international de personnes.

Selon Robério Chaves, responsable des investigations de la Police fédérale, les deux Brésiliens auraient acheté le catamaran au Cap Vert, avec la volonté d'introduire illégalement les migrants au Brésil. «Nous avons d'autres types de personnes qui entrent clandestinement dans le pays, mais pas de cette manière, et il n'y a pas de nouvelles récentes que cela s'est produit ailleurs au Brésil», a affirmé Robério Chaves.

On ne sait pas encore si les 25 Africains vont obtenir un statut de réfugié ou s’ils vont être renvoyés dans leur pays d’origine.

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