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Violences policières : deux agents de la BAC 93 dans le viseur de l'IGPN après les scènes filmées place de la République

Ils sont visés par deux enquêtes de l'IGPN pour des faits de "violences" sur un migrant et un journaliste lors de l'évacuation d'un camp installé lundi soir place de la République.

Article rédigé par Stéphane Pair
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un policier participant à l'évacuation d'un camp de migrants installé place de la République à Paris, lundi 23 novembre 2020. (ALAIN JOCARD / AFP)

L'Inspection générale de la police nationale (IGPN) a été saisie mardi de deux enquêtes pénales et administratives à l'encontre de deux fonctionnaires de police après des faits de "violences" sur un migrant et un journaliste lors de l'évacuation d'un camp installé lundi soir place de la République. Lors de l'opération, qui a conduit à l'enlèvement de près de 500 tentes et au déplacement de leurs occupants hors de la ville de Paris, des altercations entre la police et des journalistes et des militants ont été filmées et diffusées. La police des polices doit rendre ses conclusions dans la journée de jeudi, a promis le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.

Un commissaire divisionnaire et un gardien de la paix visés

L'IGPN s'intéresse à deux agents de la BAC 93 N (brigade anticriminalité de nuit), qui intervenait avec d'autres brigades anticriminalité de la petite couronne, dans cette opération de la préfecture de police de Paris. Dans la première enquête, c'est même un policier gradé de la BAC 93, un commissaire divisionnaire, qui est soupçonné d'avoir dans le quartier Beaubourg, fait intentionnellement un croche-pied à un migrant alors que ce dernier était en train de courir mais ne le menaçait en rien. Des faits caractérisés dans au moins une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux. Selon une source policière en Seine-Saint-Denis, "ce commissaire, qui n'est pas souvent sur le terrain, n'est pas connu pour être violent". Il s'expose à de lourdes sanctions.

Le deuxième cas concerne un gardien de la paix de la BAC 93 travaillant lui aussi de nuit. C'est ce jeune fonctionnaire qui a maintenu au sol un journaliste du média en ligne Brut, Rémy Buisine. Selon le journaliste, c'est la "troisième fois" que ce "même policier" s'en prenait à lui dans "la soirée".

Mais selon une source syndicale, ce fonctionnaire affirme avoir reçu un coup dans le visage avant les faits et vouloir protéger une collègue en difficulté face à des manifestants. Dès lundi, l'IGPN a commencé son travail de confrontation des témoignages et des nombreuses vidéos filmées place de la République.

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