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Sarkozy veut revoir la présence militaire française en Afrique

Au premier jour de sa visite d'Etat en Afrique du Sud, le Président estime que les {"temps ont changé"} et que la France {"n'a pas à jouer un rôle de gendarme en Afrique"}.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Radio France © Reuters / Jacky Naegelen)

"L'Afrique de papa, c'est terminé" avait prévenu Rama Yade, secrétaire d'Etat aux droits de l'homme, à l'Assemblée nationale, en pleine crise de "l'Arche de Zoé".

Toujours selon ses velléités de "rupture", Nicolas Sarkozy a confirmé ce matin, en des termes plus diplomatiques, son intention de "revoir" la présence militaire française en Afrique.

"Je pense que les temps ont changé et que la France n'a pas à jouer un rôle de gendarme en Afrique, c'est le rôle de l'Union africaine et des organisations régionales africaines" a déclaré le chef de l'Etat dans un entretien publié par le quotidien The Star.

Aujourd'hui, près de 9.000 soldats français sont déployés sur le continent, précisément au Sénégal, en Côte-d'Ivoire, au Gabon, au Tchad, en Centrafrique et à Djibouti.

Certaines bases de l'armée française sont ainsi amenées à disparaître, comme celle d'Abidjan, où 900 hommes du 43e bataillon d'infanterie de marine sont stationnés en permanence, indépendamment des effectifs de la force Licorne.

Le président est allé plus loin en indiquant qu'il allait "renégocier tous les accords militaires de la France en Afrique".

Interrogé également par le journal sur la polémique née du rôle joué par la France au Tchad début février, le chef de l'Etat estime que "les troupes françaises n'ont pas été engagées dans les combats" entre les forces d'Idriss Déby et les rebelles. On sait pourtant que les 1.500 militaires français présents sur place ont apporté un soutien décisif à l'armée tchadienne, en termes de renseignements et en fourniture de munitions notamment.

Enfin, Nicolas Sarkozy a promis une aide supplémentaire de 2,5 milliards d'euros sur cinq ans au secteur privé en Afrique.

Matteu Maestracci

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