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Le géant chinois Alibaba veut inspirer les jeunes entrepreneurs africains
Le fondateur d’Alibaba, la première plateforme chinoise de commerce en ligne, s’intéresse à l’Afrique et plus précisément aux jeunes entrepreneurs. Jack Ma a lancé plusieurs initiatives pour les aider à se lancer dans l’économie numérique, un secteur qu’il connaît bien.
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«La première fois que j’ai utilisé internet, j’ai tapé sur le clavier et je me suis dit: voici quelque chose (…) qui va changer le monde et la Chine», a déclaré un jour Jack Ma à la chaîne américaine CNN. L’ancien professeur, qui s’est lancé dans les affaires grâce au Net, veut aujourd'hui partager son expérience. Il croit au développement durable et mise sur les jeunes Africains.
Alibaba Business School
Passionné d’éducation, l’ex-professeur devenu milliardaire avec Alibaba fonde en 2008 Alibaba Business school à Hangzhou. L’école de commerce intègre depuis peu de jeunes entrepreneurs africains pour une formation brève sur le commerce électronique.
L’initiative est lancée en partenariat avec la Conférence commerce et de développement des Nations Unies, la Cnuced. Le Secrétaire général de l’Agence Mukhisa Kituyi parle des boursiers comme d’«une armée d’entrepreneurs» qui déclenchera une «révolution numérique» en Afrique.
Un grand potentiel en Afrique
A ce jour, une cinquantaine de jeunes entrepreneurs africains venus d’une dizaine de pays ont été formés par Alibaba qui prévoit d’accompagner 200 candidats dans les cinq prochaines années. Au programme: des cours en commerce électronique, des conseils pour développer l’entreprise et une sorte de travaux pratiques au sein de la gigantesque plateforme chinoise pour s’en inspirer et adapter les idées au marché africain.
«Vous avez un grand potentiel, l'avenir du commerce électronique en Afrique est plus grand que l'Europe et les Etats-Unis», avait notamment déclaré Jack Ma lors du lancement en 2017 de cette initiative nommée eFounders.
Un fonds de 10 millions de dollars
Jack Ma mise sur «une Afrique numérique», comme il l’a dit lors d’une tournée sur le Continent. L’homme d’affaires, qui s’est déjà rendu au Rwanda, au Kenya, au Ghana et en Afrique du Sud, évoque souvent les difficultés qu’il a rencontrées en créant son entreprise en 1999 à partir de presque rien. Manque d’infrastructures, obstacles divers… les mêmes problèmes que ceux des jeunes Africains aujourd’hui.
«Quand tout est prêt, il est toujours trop tard» pour les entrepreneurs dont le rôle est, selon lui, de créer les conditions pour prospérer.
L'homme d'affaires qui s'est lancé dans la philantropie a créé un fonds de 10 millions de dollars pour soutenir les entreprises en ligne. «L'argent est diponible. C'est le mien, donc je peux l'utiliser sans attendre l'aval de quiconque», précise Jack Ma, l'homme qui pèse 40 millards de dollars.
«A quand des Africains pour financer des technologies en Afrique?»
Interrogé par Géopolis sur cet investissement, Amaury de Féligonde, dirigeant d’une société de conseil en stratégie et finance dédiée à l’Afrique, relève que le montant annoncé n’est pas impressionnant. Mais pour lui, il s’agit tout de même d’une bonne initiative parmi d’autres.
Le dirigeant d’Okan plaide surtout en faveur d’investissements venus du continent: «A quand des Africains pour financer des technologies en Afrique? Que ce soit des fonds venus du secteur privé ou du secteur public.» Il cite pour exemple l'homme d'affaires et philantrope nigérian Tony Elumelu, qui a investi 100 millions de dollars pour soutenir des entrepreneurs africains.
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