Cet article date de plus de douze ans.
Ruée sur les terres arables en Afrique et dans le reste du monde.
Publié le 17/01/2012 19:37
Mis à jour le 25/10/2013 15:16
Temps de lecture : 1min
De plus en plus de pays industrialisés ou en pleine croissance, Arabie saoudite, Chine, Inde… acquièrent majoritairement en Afrique, mais également en Asie de l’est, en Amérique du sud ou plus récemment en Europe de l’est, des millions d’hectares de terre pour assurer leur sécurité alimentaire ou produire des biocarburants.
La vente massive de ces terres cultivables à des entreprises multinationales provoque souvent l'expropriation de producteurs locaux et chasse de nombreux agriculteurs de leurs terres.
Les promesses de créations d’emplois et d’infrastructures sont rarement réalisées. En découlent risques de corruption et d’instabilité politique et sociale.
Une plus grande transparence et des cadres réglementaires internationaux sont nécessaires pour assurer le bon fonctionnement de ces transactions. Rendre ces marchés durables et éthiques est au cœur de tous les débats pour que ce mouvement de «land grabbing » (accaparement des terres ) ne se transforme pas en un néocolonialisme agricole.
Le 13 novembre 2011, un homme se tient au milieu d’un champ de palmiers à huile à Pujehun, au sud-est de la Sierra Leone.
Cette culture mise en place par la filiale Socfin Agriculture Company a obtenu un bail de 50 ans sur une zone de 6.500 hectares pour développer son projet de biocarburants.
Les villageois sont opposés à l'occupation illégale de leurs terres. (REUTERS / Simon Akam)
Une femme travaille dans un champ de canne à sucre à Xinavane, au sud du Mozambique.
Conscient des risques que peuvent engendrer les saisies de terres agricoles, les autorités du pays ont récemment décrété un moratoire sur les accords avec des investisseurs (REUTERS/Stringer)
Le gouvernement éthiopien contraint actuellement par la force plusieurs dizaines de milliers de personnes à quitter leurs terres pour mettre ces dernières à la disposition d'investisseurs fonciers étrangers, provoquant une crise humanitaire au sein des populations déplacées, rapporte, mardi 17 janvier, Human Rights Watch (HRW). (AFP/Photononstop / Godong)
Une pépinière de palmiers à huile à Kango.
Conscient des risques que peuvent engendrer les saisies de terres agricoles, les autorités du pays ont récemment décrété un moratoire sur les accords avec des investisseurs étrangers. Le Gabon envisage de devenir le leader africain dans la production d’huile de palme d’ici 2017. 200.000 hectares de palmeraies seront plantés dans les prochaines années. (AFP PHOTO / XAVIER BOURGOIS)
Des manifestants à Bamako au Mali en 2006.
Des multinationales essayent d’imposer aux pays africains, la culture des OGM. (AFP / SAMBA NDIAYE / STR)
Un paysan dans une rizière de Madagascar.
En 2008, le président Ravalomanana est accusé par les opposants de vouloir vendre 1,3 millions d'hectares de terrain à Daewoo (Corée du Sud).
Cette affaire qui était l’un des principaux combats menés par Andry Rajoelina lui a permis de succéder à Ravalomanana en 2009. Une éventuellerelance des négociations avec Daewoo circule actuellement. (REUTERS/Siphiwe Sibeko )
Un villageois marche dans une plantation indonésienne de palmiers à huile appartenant à la société PT Kallista Allam.
Cette culture est responsable de la déforestation en Indonésie. Un moratoire de deux ans a été mis en place en mai dernier pour protéger les forêts primaires. 1,5 million de tonne d'huile de palme indonésienne est exportée vers l'Europe chaque année. (REUTERS / Roni Bintang )
Un agriculteur argentin récolte du soja.
La Chine a acquis des milliers d’hectares dans la province du Rio Negro pour y produire du soja, du blé, du colza. Le Parlement a voté il y a quelques mois une loi fixant des limites à la possession de terres par les étrangers. (REUTERS/Enrique Marcarian)
Un homme marche dans un champ de blé en Ukraine.
Des multinationales de l’agroalimentaire investissent en masse dans d'immenses surfaces agricoles qui sont parmi les plus fertiles de la planète. ( REUTERS / Gleb Garanich )
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