Retour au pays après la chute de Ben Ali? Les exilés tunisiens hésitent
Le Premier ministre tunisien sortant, Mohammed Ghannouchi, a annoncé hier que les opposants et exilés tunisiens étaient libres de rentrer au pays, à priori sans conditions: “Ils peuvent rentrer quand ils veulent. C'est leur pays”. Pour Abdellatif Ben Salem, qui a fondé l'organisation internationale des exilés tunisiens, il faut impérativement des garanties au retour des exilés et surtout l'amnistie générale de tous les proscrits du régime Ben Ali. Certains ont le statut de réfugié politique, d'autres la nationalité française, d'autres n'ont pas de passeports du tout.
Il y a aussi l'inquiétude devant le saut vers l'inconnu que représenterait un retour en Tunisie quand on a fait sa vie ailleurs pendant aussi longtemps.
Rached Ghannouchi, le chef de file du mouvement islamiste Ennahda, qui vit en exil à Londres compte lui rentrer “probablement dans les jours à venir”. Ce mouvement avait été interdit par les autorités tunisiennes au début des années 1990.
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