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RDC : Etienne Tshisekedi rassemble l'opposition contre Joseph Kabila
Mission réussie pour l’opposant historique Etienne Tshisekedi, président de l’UDPS. Il est parvenu à sceller l’unité de l’opposition congolaise qu’il a réunie à Bruxelles les 8 et 9 Juin 2016. Le conclave a accouché d’un «Rassemblement» contre Kabila. Les signataires réclament l’organisation d’une élection présidentielle avant le 19 décembre 2016 et le départ du chef de l'Etat après cette date.
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«Quelles que soient les circonstances dans lesquelles le pays va vivre, nous sommes tout près de la victoire». C’est par ces mots que l’opposant historique congolais, Etienne Tshisekedi a clos le conclave qui a réuni une centaine de délégués de l’opposition et de la société civile près de Bruxelles en Belgique.
Deux jours de conciliabules à huis clos qui ont abouti à la création d’un «Rassemblement» contre le président congolais Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001 et dont le mandat s’achève en décembre 2016.
«Plus que jamais, nous devons nous unir pour chasser qui vous savez», a lancé Etienne Tshisekedi aux participants qui l’ont longuement applaudi.
«Aujourd’hui, l’histoire du Congo s’écrit en partie autour d’Etienne Tshisekedi à Bruxelles. Demain, un deuxième chapitre s’écrira à Kinshasa», a lancé un délégué, à la sortie du conclave.
«Un produit politique périmé»
L’opposition réunie autour d’Etienne Tshisekedi s’est déclarée favorable à un dialogue avec le pouvoir sous l’égide de la communauté internationale. Mais elle a insisté beaucoup sur le respect strict de la constitution. Et donc sur le départ non négociable du président congolais dès la fin de son mandat constitutionnel fixé au 19 décembre 2016.
«A partir du 19 décembre 2016, il sera déclaré sur toute l’étendue de la République comme étant un produit politique périmé. Il ne sera plus consommable par les congolais», a martelé Joseph Olenga Nkoy, membre de la Dynamique de l’opposition, dans une déclaration à la presse, en marge du conclave de Bruxelles.
Et pas question pour l’opposition, d’accepter une quelconque transition. Le conclave de Bruxelles a exigé la libération de tous les prisonniers politiques et l’organisation de l’élection présidentielle dans les délais.
Reste à savoir si cette union sacrée de l’opposition, sortie du conclave de Bruxelles, résistera aux ambitions personnelles des uns et des autres.
«Notre pays, Joseph Kabila le conduit vers le chaos, vers la violence. Nous refusons cette marche vers le chaos. Ça veut dire que nous devons privilégier l’intérêt supérieur de la nation, explique à Télé Tchangu, l’opposant Olivier Kamitatu, président de l’alliance pour le renouveau. «Plus le rassemblement est large, plus les compromis et les sacrifices sont grands de la part de tout le monde, pour que nous puissions dire d’une seule voix : il faut arrêter la dictature, il faut organiser les élections», observe-t-il.
Des déclarations suivies avec attention à Kinshasa où le camp présidentiel n’a pas apprécié l’appel d’Etienne Tshisekedi à Joseph Kabila à se retirer pacifiquement du pouvoir à la fin de son mandat constitutionnel. Le porte-parole du gouvernement congolais a dénoncé «un discours guerrier».
«Si c’est lui qui a mis Joseph Kabila au pouvoir, il peut lui faire quitter le pouvoir. Joseph Kabila est au pouvoir de part un exercice constitutionnel électoral. Donc, c’est la constitution qui définit les conditions dans lesquelles prend fin le mandat d’un président de la République et non la volonté d’un individu, fût-ce-il une célébrité…Monsieur Tshisekedi n’est pas la Constitution que je sache», a déclaré Lambert Mende sur Radio Okapi.
L’opposition congolaise rejette l’arrêt rendu par la cour constitutionnelle du Congo qui a autorisé le président Kabila à rester à la tête du pays au-delà de son mandat constitutionnel, tant que son successeur n’aura pas été élu.
«On a déjà connu la posture de défi du 4 décembre 1991, quand le Maréchal Mobutu voulait rester au pouvoir en s’appuyant sur une légalité qu’il avait lui-même inventé. 25 ans après, un autre président veut rester au pouvoir avec une légalité qu’il s’est achetée avec sa cour constitutionnelle. On sait où cela conduit», fait observer l’opposant Olivier Kamitatu dans une interview à la presse.
Les délégués au conclave de Bruxelles ont promis de mener une campagne de mobilisation de la population congolaise pour obtenir le départ de Joseph Kabila. Etienne Tshisekedi a insisté pour que tout cela se fasse sans violence. Pour «ne pas exposer le peuple aux balles», a-t-il indiqué.
Deux jours de conciliabules à huis clos qui ont abouti à la création d’un «Rassemblement» contre le président congolais Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001 et dont le mandat s’achève en décembre 2016.
«Plus que jamais, nous devons nous unir pour chasser qui vous savez», a lancé Etienne Tshisekedi aux participants qui l’ont longuement applaudi.
«Aujourd’hui, l’histoire du Congo s’écrit en partie autour d’Etienne Tshisekedi à Bruxelles. Demain, un deuxième chapitre s’écrira à Kinshasa», a lancé un délégué, à la sortie du conclave.
«Un produit politique périmé»
L’opposition réunie autour d’Etienne Tshisekedi s’est déclarée favorable à un dialogue avec le pouvoir sous l’égide de la communauté internationale. Mais elle a insisté beaucoup sur le respect strict de la constitution. Et donc sur le départ non négociable du président congolais dès la fin de son mandat constitutionnel fixé au 19 décembre 2016.
«A partir du 19 décembre 2016, il sera déclaré sur toute l’étendue de la République comme étant un produit politique périmé. Il ne sera plus consommable par les congolais», a martelé Joseph Olenga Nkoy, membre de la Dynamique de l’opposition, dans une déclaration à la presse, en marge du conclave de Bruxelles.
Et pas question pour l’opposition, d’accepter une quelconque transition. Le conclave de Bruxelles a exigé la libération de tous les prisonniers politiques et l’organisation de l’élection présidentielle dans les délais.
Reste à savoir si cette union sacrée de l’opposition, sortie du conclave de Bruxelles, résistera aux ambitions personnelles des uns et des autres.
«Notre pays, Joseph Kabila le conduit vers le chaos, vers la violence. Nous refusons cette marche vers le chaos. Ça veut dire que nous devons privilégier l’intérêt supérieur de la nation, explique à Télé Tchangu, l’opposant Olivier Kamitatu, président de l’alliance pour le renouveau. «Plus le rassemblement est large, plus les compromis et les sacrifices sont grands de la part de tout le monde, pour que nous puissions dire d’une seule voix : il faut arrêter la dictature, il faut organiser les élections», observe-t-il.
Des déclarations suivies avec attention à Kinshasa où le camp présidentiel n’a pas apprécié l’appel d’Etienne Tshisekedi à Joseph Kabila à se retirer pacifiquement du pouvoir à la fin de son mandat constitutionnel. Le porte-parole du gouvernement congolais a dénoncé «un discours guerrier».
«Si c’est lui qui a mis Joseph Kabila au pouvoir, il peut lui faire quitter le pouvoir. Joseph Kabila est au pouvoir de part un exercice constitutionnel électoral. Donc, c’est la constitution qui définit les conditions dans lesquelles prend fin le mandat d’un président de la République et non la volonté d’un individu, fût-ce-il une célébrité…Monsieur Tshisekedi n’est pas la Constitution que je sache», a déclaré Lambert Mende sur Radio Okapi.
L’opposition congolaise rejette l’arrêt rendu par la cour constitutionnelle du Congo qui a autorisé le président Kabila à rester à la tête du pays au-delà de son mandat constitutionnel, tant que son successeur n’aura pas été élu.
«On a déjà connu la posture de défi du 4 décembre 1991, quand le Maréchal Mobutu voulait rester au pouvoir en s’appuyant sur une légalité qu’il avait lui-même inventé. 25 ans après, un autre président veut rester au pouvoir avec une légalité qu’il s’est achetée avec sa cour constitutionnelle. On sait où cela conduit», fait observer l’opposant Olivier Kamitatu dans une interview à la presse.
Les délégués au conclave de Bruxelles ont promis de mener une campagne de mobilisation de la population congolaise pour obtenir le départ de Joseph Kabila. Etienne Tshisekedi a insisté pour que tout cela se fasse sans violence. Pour «ne pas exposer le peuple aux balles», a-t-il indiqué.
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