Cet article date de plus de cinq ans.

L'ex-chef de guerre congolais Bosco Ntaganda, "Terminator", condamné à 30 ans de prison par la CPI

C'est la peine la plus lourde jamais prononcée par la Cour pénale internationale.

Article rédigé par franceinfo Afrique avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Bosco Ntaganda dans la salle d'audience de la Cour pénale internationale (CPI), le 2 septembre 2015. (MICHAEL KOOREN / POOL)

La CPI a condamné ce 7 novembre 2019 l'ex-chef de guerre congolais Bosco Ntaganda, surnommé "Terminator", à une peine de 30 ans de prison pour des crimes de guerre et contre l'humanité, la peine la plus lourde jamais prononcée par la juridiction basée à La Haye. Les faits remontent aux années 2002-2003. La Cour pénale internationale accuse Bosco Ntaganda de treize crimes de guerre et cinq crimes contre l'humanité, dont des meurtres, pillages, attaques contre des civils, viols et esclavage sexuel, commis par ses troupes pendant cette période. 

Qui est Bosco Ntaganda ?

Il est né en 1973 à Ruhengeri, au nord-ouest du Rwanda, dans une famille tutsie de six enfants. Vers 1985, il se serait installé dans la province du Nord-Kivu, à l'est de la RDC, où se trouve une forte communauté rwandophone.

Bosco Ntaganda, qui a fait ses armes au Rwanda avec le Front patriotique rwandais (FPR), avait la réputation d'être un leader charismatique. Général de l'armée congolaise de 2007 à 2012, il est devenu ensuite l'un des membres fondateurs du groupe rebelle M23, finalement été vaincu par les forces du gouvernement congolais en 2013. 

Enfants soldats et esclavage sexuel

L'homme recrutait des enfants soldats, qu'il utilisait comme chair à canon. Les jeunes filles, elles, devenaient "épouses de commandant" et étaient "maintenues en esclavage sexuel ou simplement données en pâture aux membres de la milice".

Selon des ONG, plus de 60 000 personnes ont perdu la vie depuis l'éclatement en 1999 de violences sanglantes en Ituri, région du nord-est de la RDC, riche en minéraux. 

Un mandat d'arrêt avait été lancé en 2006, par la CPI, contre Bosco Ntaganda. En 2013, à la suite de dissensions accompagnées de combats au sein de son mouvement, l'ex-chef rebelle avait été contraint de fuir au Rwanda et de se réfugier à l'ambassade des Etats-Unis à Kigali, d'où il avait demandé son transfert à la CPI, une initiative inédite dans l'histoire de la juridiction.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.