RD Congo : nouveaux pourpalers en vue avec les rebelles, qui refusent de quitter Goma
Organisées en Ouganda, ces discussions démarrent alors qu'un ultimatum lancé à la rébellion ce week-end a échoué.
AFRIQUE – Le M23 refuse de quitter la ville de Goma. Le chef militaire de ces rebelles congolais, qui affrontent l'armée de République démocratique du Congo (RDC) dans la riche province minière du Nord-Kivu (est), est attendu à Kampala, en Ouganda, pour de nouveaux pourparlers, mardi 27 novembre.
Ces derniers interviennent alors que l'ultimatum donné aux rebelles, afin qu'ils quittent Goma, expire lundi soir. Cet ultimatum a été délivré ce week-end lors d'un mini-sommet des pays d'Afrique des Grands Lacs. Francetv info revient sur ce blocage et ses possibles conséquences.
Pourquoi l'ultimatum a-t-il échoué ?
Réunis à Kampala, capitale de l'Ouganda, les présidents Yoweri Museveni (Ouganda), Joseph Kabila (RDC), Mwai Kibaki (Kenya) et Jakaya Kikwete (Tanzanie) avaient exigé le départ des rebelles de Goma avant mardi et leur retrait à une vingtaine de kilomètres au nord de la ville.
En échange, Kinshasa s'était engagé à étudier les revendications des mutins, lesquels accusent le pouvoir en place de ne pas avoir pleinement appliqué les accords de paix de 2009. Ces accords avaient conduit à leur intégration à l'armée de la RDC.
Mais de son côté, le M23 exige l'ouverture de négociations directes avec Joseph Kabila avant tout retrait de Goma. Or, Kinshasa considère que le retrait de cette grande ville de l'est du pays est "un impératif incontournable" avant des discussions.
L'armée régulière congolaise va-t-elle contre-attaquer ?
Le chef de l'armée de terre congolaise, le général François Olenga, s'est dit prêt à lancer une offensive. Si les rebelles ne se retirent pas d'ici mardi de Goma, "nous, on va faire notre travail et restaurer l'autorité de l'Etat", a-t-il déclaré. "Toute la population congolaise est contre l'agression et ça, ça nous suffit, ça nous donne le moral de contre-attaquer", a-t-il fait valoir.
Qu'envisage l'Union africaine ?
L'Union africaine (UA) a affirmé, lundi, qu'elle était prête à envisager le déploiement d'une "force internationale neutre" dans la zone tenue par les rebelles. Selon le commissaire à la Paix et la Sécurité de l'UA, Ramtane Lamamra, la Tanzanie est prête à fournir 800 soldats pour cette force, "aussitôt que la logistique le permettra et qu'il y aura un commandant", a-t-il annoncé depuis le siège de l'organisation, à Addis-Abeba, en Ethiopie.
Les pays de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) tentent depuis plusieurs mois de mettre sur pied cette force neutre qui, malgré les promesses répétées, peine à se matérialiser.
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