RDC : des incendies éclatent dans les sièges de partis d'opposition au lendemain de heurts meurtriers
Des heurts survenus lundi ont fait au moins 17 morts, alors que l'opposition au président Kabila le soupçonne de vouloir prolonger son mandat.
Nouvelle journée de violences en République démocratique du Congo. Mardi 20 septembre, le siège de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), premier parti d'opposition à l'Assemblée nationale congolaise, a été incendié, à Kinshsasa.
Lundi, au moins dix-sept personnes ont été tuées lors de heurts entre des policiers et des sympathisants de l'opposition qui manifestaient dans la capitale, contre la volonté prêtée au président Joseph Kabila de prolonger son mandat au-delà de la limite prévue par la constitution.
Un incendie criminel
Sur place, une journaliste de l'AFP a vu deux corps carbonisés, deux autres personnes brûlées vives et un homme grièvement blessé à la tête allongé à terre. Dans l'enceinte du bâtiment, des bidons d'essence renversés témoignaient du caractère criminel de l'incendie.
Toujours selon l'AFP, un autre incendie a frappé le siège des Forces novatrices pour l'union et la solidarité (Fonus) et du Mouvement lumumbiste progressiste (MLP), dans le nord de la capitale de la République démocratique du Congo, deux partis d'opposition.
Lundi, le président du parti Fonus, Joseph Olenga Nkoy, avait fait état pour sa part de 53 personnes tuées dans les heurts de la veille, contre 17, selon un bilan fourni par un porte-parole du ministère de l'Intérieur . Un responsable local de défense des droits a déclaré quant à lui que 25 manifestants avaient été tués par balle.
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