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Quelle transition pour la Libye d’après-Kadhafi ?

Le Conseil national de transition est désormais chargé de former un nouveau gouvernement libyen. L’organe politique de l’insurrection reçoit le soutien de plus en plus de pays et de la Communauté internationale, mais il apparaît encore fragile.
Article rédigé par franceinfo
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Les offres d’aide et d’accompagnement au Conseil national de transition libyen (CNT) affluent du monde entier alors que le régime de Kadhafi vit ses dernières heures. Paris invite le Premier ministre de l’organe politique de la rébellion, Mahmoud Djibril, pour une réunion mercredi afin de rédiger une "feuille de route" sur l'avenir du pays. A Washington, Barack Obama promet d’être "un partenaire" de la future Libye, y compris de façon financière. De son côté Madrid réclame une résolution des Nations Unis pour entériner " l’ère post-Kadhafi et connaître les priorités et les projets immédiats des nouvelles autorités libyennes ". En attendant, l’ONU convoque un Sommet sur l’avenir du pays. Le CNT qui peut par ailleurs compter sur la reconnaissance tardive de plusieurs pays voisins ce lundi, dont le Maroc ou la Mauritanie.

En échange de ces mains tendues, les rebelles font tout pour rassurer la Communauté internationale. Ces dernières heures, Moustapha Abdeldjeïl, le président du CNT, a appelé "tous les Libyens à faire preuve de retenue et à respecter les biens et les vies humaines, en s'abstenant de s'arroger le droit de rendre eux-mêmes la justice". Les rebelles ont par ailleurs promis de donner à Mouamar Kadhafi "un procès équitable" s’il se rendait ou était arrêté.
_Côté politique, le CNT s’est engagé à former un gouvernement dans les huit prochains mois. Mais avec qui ? Moustapha Abdeljalil est un ancien ministre de Kadhafi entaché par le scandale des infirmières bulgares et les autres personnalités du Conseil national de transition sont restées très discrètes jusqu’à présent, pour des raisons évidentes de clandestinité. Reste également à savoir comment intégrer les personnes extérieures : les rebelles qui n’ont pas combattu sous les couleurs du CNT ou encore les anciens cadres du régime.

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