Au Gabon, Libreville semble s'enfoncer dans le chaos. Devant les rares magasins ouverts, les files s'allongent. La pénurie de pain et de produits frais menace, les transports sont paralysés, et partout des centaines de militaires se sont déployés pour éviter les pillages. On dénombre déjà cinq victimes des émeutes.Dans ce climat tendu, Jean Ping a une nouvelle fois revendiqué la victoire, devant ses partisans tout juste libérés de prison par le pouvoir en place. "Le monde entier connait aujourd'hui le président de la République gabonaise. C'est moi, Jean Ping. Chaque fois que le peuple gabonais a choisi son président, des forces obscures se sont toujours arrangées pour placer à la tête de l'État celui qui n’a pas été choisi", a-t-il déclaré aux médias.Publication des résultats rejetéeLe message est directement adressé à Ali Bongo, déclaré victorieux du scrutin présidentiel avec seulement 6 000 voix d'avance. La France, les États-Unis et l'Union européenne demandent la publication des résultats de chaque bureau de vote, une requête rejetée pour l'instant par la présidence gabonaise.