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Présidentielle au Congo : Sassou-Nguesso, grand favori

Le président sortant Denis Sassou-Nguesso devrait sans surprise être réélu aujourd'hui pour un nouveau mandat de sept ans. 12 autres candidats sont en lice, mais l'opposition a appelé à boycotter un scrutin qu'elle prédit frauduleux.

franceinfo

Radio France

Publié le 01/11/2011 23:00 Mis à jour le 02/05/2014 12:26

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Les 2,2 millions d'électeurs congolais ont commencé à voter ce dimanche matin pour le premier tour de cette élection. Ils doivent choisir leur président parmi 13 candidats. Si aucun n'obtient plus de 50% des suffrages exprimés, un second tour sera organisé à une date non encore déterminée.

Le chef de l’Etat sortant, Denis Sassou Nguesso, 66 ans fait figure de grand favori. Il a déjà dirigé le pays de 1979 à 1992. Il est ensuite revenu au pouvoir à la faveur d’un coup d’Etat en 1997, avant d’être élu en 2002. Et il brigue donc aujourd’hui un nouveau mandat de 7 ans. Il est soutenu par une centaine de partis et d'associations formant le Rassemblement de la majorité
présidentielle (RMP).

Sa réélection pourrait être facilitée par la division de l’opposition, très dispersée avec 12 candidats. Seul son ancien
ministre des Finances (1997-2002), Mathias Dzon, 62 ans, pourrait toutefois le gêner dans sa course.

Sassou Nguesso devra en revanche composer avec l’appel au boycott du scrutin lancé par une partie de l’opposition, qui dénonce notamment le fichier électoral "gonflé à volonté" et conteste l'impartialité de la Commission nationale d'organisation des élections (Conel).
En réaction, le camp du pouvoir a appelé à un vote massif. Le taux de participation sera donc l’enjeu de cette présidentielle.

Si la campagne présidentielle s’est jusqu’ici déroulée sans incident, le souvenir des guerres déclenchées après les
élections de 1992 et 1997 ont poussé des Brazzavillois à partir dans l'intérieur du pays, de peur de nouvelles violences.

Pour assurer la sécurité des bureaux de vote, quelque 17.000 éléments de la force publique ont été déployés. Et une centaine d'observateurs de l'Union africaine, de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et de la Communauté
économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC) ainsi que des ONG devaient être sur le terrain.

Les deux-tiers des 3,6 millions d'habitants du Congo, grand producteur de pétrole, vivent avec moins d'un euro par jour.