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Premier test prometteur de vaccin contre le paludisme

Des chercheurs ont annoncé des résultats plein d'espoir concernant le premier essai d'un vaccin contre cette maladie. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Une patiente atteinte du paludisme est soignée dans un hôpital de Bamako, le 16 février 2013 au Mali.  (ETIENNE LAURENT / DAPD / SIPA)

Le paludisme tue 600 000 personnes chaque année dans le monde et les recherches pour trouver un vaccin restent vaines. Mais des chercheurs américains ont annoncé, jeudi 8 août dans la soirée, des résultats très prometteurs et sans précédent d'un test de vaccin contre cette maladie parasitaire. Francetv info revient sur cette avancée. 

Un vaccin "sûr"...

Le vaccin a été fabriqué à partir de parasites affaiblis responsables du paludisme et transmis par la femelle du moustique Anophèle. Il a permis d'obtenir jusqu'à 100% de protection chez six des neuf adultes ayant reçu la plus forte dose. Au total, quarante personnes de 20 à 44 ans ont participé à cet essai de phase 1. Plusieurs petits essais cliniques sont prévus en Afrique, en Allemagne et aux Etats-Unis. Différentes fréquences de vaccination seront testées. Objectif : obtenir une protection de 100% avec moins de cinq doses du vaccin.

"Bien que nous soyons encore aux premiers stades du développement, nous pensons que ce vaccin permettra d'éliminer le paludisme", estime Stephen Hoffman, PDG de Sanaria, le laboratoire qui développé le vaccin. "(...) Ces résultats montrent que nous avons un vaccin sûr, injectable et qui peut sauver des millions de vies", souligne-t-il.

... mais compliqué à mettre en œuvre

Un test à petite échelle. Tout en reconnaissant le niveau sans précédent de protection, le Dr Anthony Fauci, directeur de l'Institut national américain des allergies et des maladies infectieuses, s'est montré prudent, le test étant de petite ampleur. "Le taux de protection est impressionnant mais le nombre de [personnes concernées] est relativement faible", a-t-il reconnu. "On doit aussi encore démontrer que cette immunisation est durable et qu'elle est efficace contre les multiples variantes du plasmodium", le parasite responsable du paludisme. 

Un vaccin difficile dans la pratique. En outre, le Dr Fauci note que la production à grande échelle de ce vaccin pourrait être coûteuse et problématique. Sanaria devra accélérer le processus d'extraction des parasites des moustiques, un travail qui mobilise déjà 12 à 15 techniciens aujourd'hui. Le laboratoire travaille déjà avec l'école d'ingénierie de l'université Harvard pour automatiser ce processus. Autre difficulté, le vaccin doit être conservé dans de l'azote liquide, ce qui pourrait poser problème dans les pays en développement. Enfin, faire des injections à des nourrissons dont les veines sont difficiles à trouver pourrait compliquer une campagne de vaccination à grande échelle, selon des chercheurs.

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