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Somaliland: l'autre Somalie en quête de reconnaissance internationale
Le 13 novembre 2017, le Somaliland, territoire désertique de 4 millions d'habitants au nord-ouest de la Somalie, dont il s'est unilatéralement séparé en 1991, organise la troisième élection présidentielle de son histoire. Un scrutin que les autorités veulent exemplaire avec l'espoir que la République autoproclamée du Somaliland soit reconnue par la communauté internationale.
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Le Somaliland a tous les attributs d'un Etat démocratique: un président élu, un drapeau, des institutions, des écoles, une armée mais pas de légitimité aux yeux du monde. Et pourtant, Hargeisa, la capitale de ce non-Etat, estime ne pas manquer d'arguments.
De fait, la région est plus homogène sur le plan clanique et plus stable que le reste de la Somalie.
Une indépendance autoproclamée
Ancienne Somalie britannique, le Somaliland a fusionné avec l'ancienne Somalie italienne lors de l'indépendance du pays, en 1960.
Puis il a fait sécession et s'est autoproclamé indépendant en 1991, après la chute de l'autocrate Siad Barre qui allait plonger la Somalie dans la guerre civile et précipiter l'effondrement de l'Etat somalien.
Les deux dernières présidentielles jugées démocratiques
En tout état de cause, le processus électoral du Somaliland contraste fortement avec celui de la Somalie, qui a élu son président en février 2017, et où le scrutin est construit autour du système de clans régissant la société et la politique du pays, et non sur le suffrage universel.
Une indépendance autoproclamée
Ancienne Somalie britannique, le Somaliland a fusionné avec l'ancienne Somalie italienne lors de l'indépendance du pays, en 1960.
Puis il a fait sécession et s'est autoproclamé indépendant en 1991, après la chute de l'autocrate Siad Barre qui allait plonger la Somalie dans la guerre civile et précipiter l'effondrement de l'Etat somalien.
Se voulant maître de son destin, le Somaliland a su, depuis toutes ces années, administrer et protéger son territoire avec plus d'efficacité que la Somalie voisine, avec une aide internationale et un soutien sécuritaire pourtant largement inférieurs.
Un système de vote biométrique à la pointe de la modernité
Les autorités, amères, estiment que la non-reconnaissance internationale freine le développement du pays. Le Somaliland ne peut en effet accéder aux prêts de la Banque mondiale ou du FMI, indispensables pour développer des infrastructures.
La campagne électorale 2017 s'est achevée dans le calme le vendredi 10 novembre. 700.000 électeurs étaient appelés aux urnes.
Un système de vote biométrique dernier cri avec reconnaissance de l'oeil des votants a été proposé pour la première fois, selon la Commission électorale nationale, qui a invité une équipe de 60 observateurs internationaux venus de 27 pays étrangers.
Un système de vote biométrique à la pointe de la modernité
Les autorités, amères, estiment que la non-reconnaissance internationale freine le développement du pays. Le Somaliland ne peut en effet accéder aux prêts de la Banque mondiale ou du FMI, indispensables pour développer des infrastructures.
La campagne électorale 2017 s'est achevée dans le calme le vendredi 10 novembre. 700.000 électeurs étaient appelés aux urnes.
Un système de vote biométrique dernier cri avec reconnaissance de l'oeil des votants a été proposé pour la première fois, selon la Commission électorale nationale, qui a invité une équipe de 60 observateurs internationaux venus de 27 pays étrangers.
Les deux dernières présidentielles jugées démocratiques
En tout état de cause, le processus électoral du Somaliland contraste fortement avec celui de la Somalie, qui a élu son président en février 2017, et où le scrutin est construit autour du système de clans régissant la société et la politique du pays, et non sur le suffrage universel.
Les deux dernières présidentielles dans ce «pays» à peine plus grand que la Grèce avaient été jugées démocratiques. Quant à ce dernier scrutin, il a été retardé depuis deux ans à cause de la sécheresse qui frappe régulièrement cette zone de la Corne de l'Afrique.
Un bémol sur la liberté d'expression
Les autorités du Somaliland se sont toutefois attiré les critiques d'organisations des droits de l'Homme après avoir pris la décision de bloquer l'accès aux réseaux sociaux, dès la fermeture des bureaux de vote.
La raison invoquée? Prévenir les ingérences extérieures, les spéculations sur les résultats et ce qu'il est désormais commun d'appeler les «fake news», les fausses nouvelles.
Un bémol sur la liberté d'expression
Les autorités du Somaliland se sont toutefois attiré les critiques d'organisations des droits de l'Homme après avoir pris la décision de bloquer l'accès aux réseaux sociaux, dès la fermeture des bureaux de vote.
La raison invoquée? Prévenir les ingérences extérieures, les spéculations sur les résultats et ce qu'il est désormais commun d'appeler les «fake news», les fausses nouvelles.
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