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Présidentielle 2022 : les résultats du scrutin inspirent soulagement et inquiétude dans la presse africaine

Les médias africains s'alarment de la progression de l'extrême-droite en dépit de la réélection d'Emmanuel Macron.

Article rédigé par franceinfo Afrique
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Publié Mis à jour
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Soirée électorale du président sortant et réélu Emmanuel Macron à Paris, le 24 avril 2022.  (CARINE SCHMITT / HANS LUCAS)

"Marine a perdu et c’est (presque) toute l’Afrique qui pousse un ouf de soulagement dans la mesure où le fonds de son commerce politique se résume à la lutte contre l’immigration, notamment africaine", analyse L’Observateur Paalga après le second tour de la présidentielle française qui a vu la réélection d'Emmanuel Macron le 24 avril 2022. "Pour autant, s’ils peuvent se réjouir du nouvel échec de la porte-étendard du RN, les Africains auraient tort de jubiler car Macron ressemble plus à un pis-aller qu’à autre chose", prévient le quotidien burkinabè.

Depuis Dakar, Senenews appelle le président réélu à revoir complètement sa politique africaine : "Comme François Mitterrand avait fait en conditionnant l’aide à l’instauration et au respect de la démocratie lors du sommet de la Baule en 1990, l’actuel président français doit faire de ce principe une condition préalable à toute coopération. Dans le même temps, pour donner à la France son lustre d’antan sur le plan international notamment en Afrique, il faut qu’il observe un changement radical en s’abstenant d’interférer dans les affaires politiques des pays". 

Un "troisième tour" serré 

"Cette avancée de l’extrême-droite fait planer déjà le risque d’une victoire de ses candidats aux élections législatives de juin prochain. La menace de (son) arrivée au pouvoir n’est pas totalement écartée. Si l’Elysée est épargnée, Matignon est désormais dans la ligne de mire des souverainistes et des extrémistes", note le pure-player algérienTSA.

Analyse partagée par Réalités on line. "Les différents camps vont désormais se concentrer sur l’autre scrutin important de juin 2022 : les élections législatives. Sur ce plan, Emmanuel Macron risque d’avoir du mal à obtenir une majorité confortable à l’Assemblée nationale pour pouvoir gouverner. Des partis comme la France Insoumise de Jean-Luc Mélenchon et le RN de Marine Le Pen misent déjà sur le Parlement", remarque le site tunisien. 

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