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Passeport africain: une ex-ministre nigériane retenue à l’aéroport de Marrakech

Ancienne ministre nigériane et membre du Conseil d’administration de Twitter, Ngozi Okonjo-Iweala a voulu tester le passeport africain au Maroc. Résultat: coincée une nuit à l’aéroport de Marrakech, le fameux document n’ayant encore été reconnu par les autorités chérifiennes.
Article rédigé par Géopolis FTV
France Télévisions
Publié Mis à jour
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L'ancienne ministre nigériane Ngozi Okonjo-Iweala à New York en 2017. (RICCARDO SAVI / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)

Invitée d’honneur du Sommet annuel Woman in Africa, à Marrakech, l’ancienne ministre nigériane des Finances, ex-directrice de la Banque mondiale et membre du conseil d’administration de Twitter, Ngozi Okonjo-Iweala, a voulu tester la validité du passeport africain, lancé en grande pompe par l’Union africaine. Sauf que le document non encore reconnu par le Maroc lui a valu de passer la nuit à l’aéroport de Marrakech.


Ngozi Okonjo-Iweala n’est pas une inconnue. «Senior Advisor» auprès de la banque Lazard, Ngozi Okonjo Iweala est devenue le premier ressortissant du continent au Conseil d’administration de Twitter. Diplômée de Havard, économiste de formation, la Nigériane a été par deux fois ministre des Finances (2003-2006 et 2011-2015) dans son pays. Elle a également été directrice générale de la Banque mondiale (2007-2011). En testant le passeport africain, elle met en évidence la contradiction entre les grands discours de bonne volonté de l’Union africaine et leurs limites dans la réalité.


Un seul passeport pour tout le continent? D'abord réservé aux seuls diplomates, le passeport africain devrait se généraliser dans les prochaines années. L'institution panafricaine envisage de doter tous les citoyens du continent de ce document de voyage d'ici 2022. 

Selon un rapport de la Banque africaine de développement (BAD), cité par Jeune Afrique, sur les 54 pays du continent, seuls 13 permettent aux voyageurs africains de pénétrer sur leur territoire national sans effectuer de demande de visa. «Un Algérien peut aujourd'hui aller à Cuba, à Haïti ou en Equateur sans visa, mais pas au Sénégal, au Kenya, au Nigeria ou en Côte d'Ivoire. Un Kényan est encore moins bien loti. Il lui faut des visas un peu partout, sauf au Malawi, au Botswana et en Zambie», note Mondafrique.

Mais pour l'instant, de nombreux pays africains ne reconnaissent pas encore la validité de ce passeport. 

Paul Kagamé et Idris Debby montrent le passeport panafricain lors du 27e sommet de l'Union africaine en 2016. (Minasse Wondimu Hailu / ANADOLU AGENCY)

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