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Mali : le président Keïta affrontera le chef de l'opposition Cissé au 2e tour

Le président sortant du Mali, Ibrahim Boubacar Keïta, est arrivé largement en tête au premier tour de la présidentielle, avec 41,42% des voix, selon les résultats annoncés le 2 août 2018 dans la soirée. Il affrontera au second tour le chef de l'opposition, Soumaïla Cissé, comme lors du scrutin de 2013.
Article rédigé par Laurent Ribadeau Dumas
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Affiche électorale du président malien sortant, Ibrahim Boubacar Keita, lors d'une conférence de presse à son QG de campagne à Bamako le 30 juillet 2018.  (ISSOUF SANOGO / AFP)

Au premier tour qui s'est tenu le 29 juillet, Ibrahim Boubacar Keïta, 73 ans, a obtenu 1.333.813 voix, a indiqué le ministre de l'Administration territoriale lors d'une annonce à la télévision publique ORTM.

Comme il y a cinq ans, il retrouvera au second tour Soumaïla Cissé, qui a recueilli 573.111 voix, soit 17,80%, selon les résultats officiels provisoires portant sur l'ensemble des suffrages.

La participation a été de 43,06%.

L'homme d'affaires Aliou Diallo arrive en troisième position avec 7,95% des suffrages et l'ancien chef de gouvernement de transition (avril-décembre 2012), Cheick Modibo Diarra, complète le quatuor de tête avec 7,46%.

700 bureaux de vote sur 23.000 n'ont pas pu ouvrir
Au total, les électeurs de ce vaste pays d'Afrique de l'Ouest étaient appelés à choisir entre 24 candidats lors d'un scrutin clef pour l'ensemble du Sahel. Une région qui reste confrontée à la menace djihadiste malgré cinq ans d'interventions militaires internationales.

Quelque 700 bureaux de vote sur 23.000, principalement dans le nord et le centre du pays, n'ont pas pu ouvrir le 27 juillet en raison d'incidents violents. Sur le reste du territoire, le scrutin s'est «déroulé dans le calme», a assuré la mission d'observation de l'Union européenne.

La force française Barkhane, qui a pris le relais de l'opération Serval déclenchée en 2013 contre les djihadistes, et les casques bleus de l'ONU restent stationnés dans le pays. Les Etats qui aident les autorités maliennes souhaitent une relance de l'accord de paix signé en 2015 par le camp gouvernemental et l'ex-rébellion à dominante touareg. Un accord dont l'application accumule les retards.

Pour autant, les violences djihadistes ont persisté et se sont propagées du nord vers le centre et le sud du Mali. Puis au Burkina Faso et au Niger voisins. Ces violences se mêlent souvent à des conflits intercommunautaires.

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