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Les "USA Etat voyou" : la présidence malienne supprime un tweet publié par "erreur"

La présidence malienne dénonce un piratage... qui, en fait, n'en était pas un, mais une "malencontreuse erreur" d'un ancien communiquant de la Présidence.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
Logo de l'application Twitter (AYTAC UNAL / ANADOLU AGENCY)

En plus de faire craindre une guerre, l'assassinat du général iranien Soleimani allait-il désigner un Etat d'Afrique au courroux de Donald Trump ? Un tweet de la présidence malienne a pu temporairement le laisser envisager en parlant de "connerie" du président américain et en qualifiant les Etats-Unis d'"Etat voyou".

C'était avant que la présidence malienne ne dénonce un piratage de son compte... qui, en fait, n'en était pas un, mais la "malencontreuse erreur" d'un ancien communiquant de la présidence.

L'étonnement n'est pas mince lundi 6 janvier 2020 après-midi quand apparaît sur le compte Twitter de la présidence malienne un message déplorant que personne n'ait dit "à Trump qu'il a commis une connerie" en ordonnant l'assassinat du général Qassem Soleimani.

Donald Trump "précarise les fragiles équilibres, menace la paix mondiale et fait des USA un Etat voyou", accuse le texte. Celui-ci, abondamment reproduit sur les réseaux sociaux, a été effacé depuis lors.

Capture d'écran du tweet supprimé (DR)

Le 6 janvier au soir, la présidence du Mali, dans un message "urgent" sur le même compte, affirme avoir été "momentanément piratée par des individus mal intentionnés". Elle a ouvert des investigations "pour en démasquer les auteurs", dit-elle.

En fait de pirate à la possible solde de la République islamique, l'auteur est l'ancien responsable de la communication du président Ibrahim Boubacar Keïta. Tiegoum Maïga s'est dénoncé lui-même le 7 janvier sur son propre compte Twitter.

"Ni pirates, ni hackers, une regrettable erreur de manipulation", a-t-il avoué.

Tiegoum Maïga, par ailleurs frère de l'ex-Premier ministre Soumeylou Boubeye Maïga, a été démis de ses fonctions en novembre. Mais, a-t-il expliqué, il a conservé l'accès au compte présidentiel, un oubli selon lui. Et en voulant donner son avis sur les affaires du monde le 6 janvier, il s'est trompé, sans "aucune volonté de nuisance".

La communication des Etats-Unis elle-même a connu un rare cafouillage, toujours le 6 janvier, avec l'annonce, dans une lettre transmise par erreur, d'un retrait américain d'Irak, ensuite démenti.

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