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L’armée américaine discrète mais bien présente en Afrique
Soudainement, à la faveur d’une dépêche, on découvre la présence discrète de soldats américains au Sahel. Des éléments des forces spéciales ont été tués en mission, à la frontière entre le Niger et le Mali. Une embuscade menée par un groupe affilié à Daech. Ainsi donc, les Etats-Unis sont également engagés dans la région, par le biais de forces spéciales, discrètes!
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En 2007, les Etats-Unis créaient l’Africom. Un commandement militaire unifié assurant la gestion des intérêts américains et de ses troupes dans les 54 Etats du continent. Faute d’un accord avec un pays, le commandement est resté en Europe, à Stuttgart, depuis sa création. Par deux fois, Washington a demandé au Maroc de l’accueillir, mais l’Etat chérifien a refusé, visiblement inquiet de la réaction que cela pourrait susciter.
Qu’en est-il des troupes américaines présentes?
La plus forte présence de soldats américains est située à Djibouti, au Camp Lemonnier. 4000 personnes, militaires et civils, sont installées ici en base arrière pour toute la Corne de l’Afrique pour la marine, l’aviation et l’armée de terre. C’est la seule base officiellement reconnue par Washington. Installée en 2003, elle est hautement stratégique, sur la mer Rouge. Selon Anadolu Agency, le camp Lemonier est le lieu d’envol des drones qui frappent le Yémen (terroristes d’Aqpa) ou la Somalie (shebabs).
Voilà pour l’officiel, le voyant. Mais il y a plus discret, et dans ce registre, les USA sont très actifs. Certains médias parlent de bases secondaires, d’autres de bases secrètes. Il y en aurait une douzaine, disséminées dans une vingtaine de pays en Afrique. Ainsi, selon le site spécialisé Opex.360, «les forces américaines disposent de centaines d’hommes dans la bande sahélo-saharienne, notamment sur la base d’Agadez, au Niger.»
Discrétion
La position géographique d’Agadez justifie cette installation, comme le précise le communiqué de l’ambassade américaine au Niger. «Agadez représente une option attrayante pour installer/déployer le dispositif ISR (Renseignements, Surveillance & Reconnaissance), vu sa proximité des zones de menaces dans la région.» En clair, il s’agit de déployer depuis cette base des drones de surveillance. Les Américains donnent également un coup de main aux Français pour la surveillance à partir du Burkina Faso.
De plus, ponctuellement, Washington envoie des contingents dans les régions en crise. Ainsi, en 2015, Barack Obama décidait de soutenir le Cameroun dans sa lutte contre Boko Haram en envoyant 300 soldats. 2800 soldats ont aussi été deployés en Afrique de l’Ouest dans le cadre de la lutte contre le virus Ebola.
Que deviennent ces soldats?
Les crises ont une forte capacité à perdurer. Aussi, les positionnements tactiques prévus pour être limités dans le temps s’éternisent. Combien sont-ils? Impossible de le savoir vraiment. En 2015, dans une lettre adressée au Sénat, le président Obama dressait la liste des opérations en cours. Il y aurait «environ» 350 personnels au Niger, «environ» 300 au Cameroun «qui y resteront tant que leur soutien sera réclamé». «Environ» 300 en Afrique centrale, engagés contre l’armée de résistance du Seigneur (LRA).
Selon France 24, qui reprend une information de Vice, 17% des soldats rattachés au commandement des forces spéciales en 2016 étaient engagés en Afrique. Cela ferait 1700 militaires américains déployés dans une vingtaine de pays et près de 100 missions.
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