A Ambo, fief de l'ethnie oromo dans l'ouest, joie et attente se mélangent. Devant des milliers de personnes réunies dans un stade de la ville une semaine après sa nomination, Abiy Ahmed a joué l'apaisement et appelé à la patience. Accueilli par des dizaines de cavaliers en habit traditionnel, le Premier ministre du deuxième pays le plus peuplé d'Afrique, après le Nigeria, a souhaité la réconciliation entre les ethnies du pays. Un désir de changement qui n'a cependant pas suffi pour l'instant à supprimer l'état d'urgence décrété le 15 février 2018, après la démission surprise de son prédécesseur Hailemariam Desalegn.