Dans le rétro : il y a 44 ans, le début des émeutes sud-africaines de Soweto
Des collégiens et des lycéens se soulevaient le 16 juin 1976 contre le régime de l’apartheid. Des émeutes réprimées dans le sang. Le 16 juin est devenu férié en Afrique du Sud.
Ce matin du 16 juin 1976, ils sont plusieurs milliers de collégiens et de lycéens de l’immense ghetto noir de Soweto à protester pacifiquement contre l’obligation d’étudier en afrikaans, la langue de l’oppresseur blanc, au pays de l’apartheid. Quand des policiers sud-africains se mettent en travers de leur chemin, les étudiants entonnent un chant interdit : Nkosi Sikelel' iAfrika, Dieu bénisse l’Afrique, qui deviendra l’hymne de la nouvelle Afrique du Sud.
Plusieurs centaines de morts
Des pierres volent en direction des policiers, qui craignent être débordés. Leur chef sort son arme, tire un premier coup de feu. C’est là que tout bascule. Il y aura ce jour-là 21 morts et plus de 200 blessés dans les rangs des manifestants selon les chiffres officiels. La répression sanglante de la manifestation va entraîner des émeutes sanglantes à Soweto puis dans plusieurs villes d’Afrique du Sud. Le Premier ministre de l’époque promet de réagir avec fermeté. Deux mois de violence et entre 200 et 600 morts : le calme ne reviendra qu’à la fin du mois d’août 1976.
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