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Bénin: le président Talon veut des Chinois pour construire le train

Depuis 2008, le projet de réseau ferroviaire entre Bénin et Niger défraie la chronique. Un nouveau rebondissement vient de se produire avec l’entrée en lice de la Chine. Cette fois, c’est le président béninois lui-même, Patrice Talon, qui a demandé aux deux concurrents, Bolloré et Pétrolin, de se retirer du projet au profit des Chinois.
Article rédigé par Jacques Deveaux
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1min

Dans une interview exclusive accordée au magazine Challenges, le président Patrice Talon tranche dans l’imbroglio juridique qui oppose le français Bolloré et le béninois Pétrolin pour la construction du réseau ferré du futur. «Il faut sortir de cet imbroglio juridique, souligne Patrice Talon. Les deux opérateurs doivent se retirer, à l’amiable, du projet. Et il faudra qu’ils soient indemnisés de façon équitable.»

En 2008, le Bénin et le Niger avaient lancé un appel d'offre en commun pour construire et gérer un réseau ferroviaire de 740 kilomètres reliant Cotonou à Niamey. Un projet remporté par un homme d’affaires local, Samuel Dossou, avant d’être confié au groupe Bolloré. Nouveau rebondissement en octobre 2017, Bolloré perd le marché.

Entre temps, le français avait commencé à construire au Bénin sa boucle ferroviaire: 3000 kilomètres entre Cotonou et Abidjan en passant par le Niger et le Burkina Faso. Un projet estimé à trois milliards d’euros, mais stoppé par la justice béninoise.

Cette fois, le président Talon veut du bon sens. Que le projet quitte les prétoires et que les protagonistes se retirent. Le projet Bolloré est qualifié de «bas de gamme», alors que la Chine «a démontré son savoir-faire technique» en ce qui concerne les infrastructures en Afrique. Et ses moyens financiers peut-on rajouter…
 
Pas sûr en tout cas que cela mette fin à l’imbroglio juridique. Le groupe français voudra peut-être une réparation très significative.

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