Alger dément l'arrestation de la députée Mathilde Panot
Le ministre algérien des Affaires étrangères affirme que la députée française de La France insoumise n'a pas été arrêtée en Algérie.
La députée française de La France insoumise (LFI) Mathilde Panot n'a pas été interpellée en Algérie, contrairement aux allégations de son groupe politique à l'Assemblée nationale française, a affirmé le 7 octobre dans un communiqué le ministre algérien des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum.
Je suis rentrée à Paris cette nuit.
— Mathilde Panot (@MathildePanot) October 3, 2019
Je tenais à remercier très chaleureusement les centaines de personnes qui nous ont envoyé des messages de soutien de France et d’Algérie et les militant.e.s qui sont venus à plus d’une heure du matin nous accueillir à l’aéroport.
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Selon son groupe La France Insoumise, l'élue a été interpellée le 1er octobre à Béjaïa, à 220 km à l'est d'Alger, puis ramenée "sous escorte" dans la capitale algérienne où "elle a été placée sous surveillance dans un hôtel", avant d'être reconduite à l'aéroport afin de regagner la France.
Les manifestations de par le monde sont réservées aux citoyens du pays et non aux étrangers. Quel serait le sort d'un citoyen, parlementaire ou politicien algérien interpellé lors d'une marche à l'étranger et quelle serait la réaction du pays hôte ?
Sabri Boukadoum, ministre des Affaires étrangèresà l'APS
Mathilde Panot avait indiqué avoir été "immobilisée" après un échange avec des étudiants et professeurs ayant participé à une marche du mouvement de contestation qui secoue l'Algérie depuis février 2019. Elle avait aussi dénoncé des incarcérations et condamnations abusives de manifestants.
Election en décembre
Déclenché en février, le mouvement de contestation en Algérie, qui a poussé le président Abdelaziz Bouteflika à démissionner début avril, réclame toujours le départ de l'ensemble du "système" au pouvoir avant tout scrutin. Une présidentielle prévue début juillet a été annulée, faute de candidats. Le pouvoir intérimaire a annoncé en septembre une nouvelle date pour l'élection, le 12 décembre, conformément au souhait de l'armée.
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