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Afrique du Sud: évincée, la maire du Cap, Patricia de Lille, prépare sa riposte
Critiquée pour sa gestion de la sécheresse historique qui frappe Le Cap depuis trois ans, la maire de la deuxième ville d'Afrique du Sud a été destituée de ses fonctions par l'Alliance démocratique (DA). Le principal parti d'opposition lui reproche «une grossière faute professionnelle» et «d'avoir manqué à son devoir». Une nouvelle élection devrait avoir lieu d'ici plusieurs semaines.
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L'exclusion de Patricia de Lille n'est pas vraiment une surprise. En avril 2018, la direction du parti Alliance démocratique (DA) avait voté en faveur du limogeage de la maire du Cap, fonction qu'elle occupait depuis juin 2011. Celle que certains surnomme «Aunty Patty» (Tante Patty) avait alors riposté en posant avec des gants de boxe affichant sa volonté de se battre jusqu'au bout.
Sa gestion de la grave sécheresse qui frappe Le Cap depuis trois ans a été vivement crittiquée par la DA. Son chef, Mmusi Maimane, avait personnellement pris en main, en janvier, la gestion de cette crise sans précédent, se disant «insatisfait de la réponse de la ville» à cette pénurie d'eau historique.
Autres points qui ont pu jouer contre elle: son hommage appuyé à la mère de la nation, Winnie Mandela, décédée le 2 avril 2018, et sa participation, en avril, à une réunion publique des Combattants pour la liberté économique (EFF, gauche radicale).
Décision «injuste» et «inconstitutionnelle»
Agée de 67 ans, l'ex-édile a d'ores-et-déjà prévenu qu'elle allait saisir la justice «afin de défendre (son) intégrité», estimant que la décision de l'Alliance démocratique est «injuste» et «anticonstitutionnelle». L'Alliance démocratique a fait savoir que c'est le maire adjoint du Cap, Ian Neilson, qui assurerait l'intérim jusqu'à ce que le parti nomme son candidat et que le conseil municipal du Cap procède à l'élection d'un nouveau maire.
Sa gestion de la grave sécheresse qui frappe Le Cap depuis trois ans a été vivement crittiquée par la DA. Son chef, Mmusi Maimane, avait personnellement pris en main, en janvier, la gestion de cette crise sans précédent, se disant «insatisfait de la réponse de la ville» à cette pénurie d'eau historique.
Autres points qui ont pu jouer contre elle: son hommage appuyé à la mère de la nation, Winnie Mandela, décédée le 2 avril 2018, et sa participation, en avril, à une réunion publique des Combattants pour la liberté économique (EFF, gauche radicale).
Décision «injuste» et «inconstitutionnelle»
Agée de 67 ans, l'ex-édile a d'ores-et-déjà prévenu qu'elle allait saisir la justice «afin de défendre (son) intégrité», estimant que la décision de l'Alliance démocratique est «injuste» et «anticonstitutionnelle». L'Alliance démocratique a fait savoir que c'est le maire adjoint du Cap, Ian Neilson, qui assurerait l'intérim jusqu'à ce que le parti nomme son candidat et que le conseil municipal du Cap procède à l'élection d'un nouveau maire.
Wednesday's cartoon:
— IOL Politics (@IOLPolitics) 9 mai 2018
The DA has terminated Patricia De Lille's membership and have effectively fired her as mayor of Cape Town. But #DeLille believes it's not over as she is headed to court. #DA #DeLille
By: @Mangenatoons pic.twitter.com/eNlJ7i3kMV
Patricia de Lille a «cessé d'être membre du parti» car selon les textes de la DA, «un membre cesse de l'être quand il ou elle déclare publiquement son intention de démissionner», a indiqué le parti. Lors d'un entretien accordé le 26 avril à une radio, «Patricia de Lille a deux fois indiqué son intention de démissionner de la DA dès qu'elle aurait prouvé son innocence», a-t-il rappelé dans un communiqué, pour justifier son exclusion.
Sa carrière politique débute en 1989
Née à Beaufort West, Mme de Lille, ancienne technicienne de laboratoire, s'était engagée très tôt dans la lutte contre l’apartheid au sein du Congrès panafricain, le mouvement de libération africaniste rival de l’ANC. Sa carrière politique débute en 1989: elle est membre du Congrès panafricain qu'elle représente lors des négociations constitutionnelles qui conduiront aux premières élections multiraciales de 1994. Elle est élue députée du PAC qu'elle quittera pour créer, en 2003, son propre parti politique, les Démocrates indépendants. Ce dernier a fusionné en 2010 avec l’Alliance démocratique.
Après sa lutte contre la corruption, elle s'était attaquée à la consommation de drogue, en appelant la population du Cap à se mobiliser contre les trafiquants, qu'elle appelle «marchands de destruction».
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