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Pierre Creisson et Thomas Dandois de retour à Paris

Libérés hier après midi, les deux journalistes français inculpés et incarcérés au Niger depuis près d'un mois pour "atteinte à la sûreté de l'Etat" sont arrivés à Orly en début d'après-midi.
Article rédigé par franceinfo
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Fatigués mais visiblement soulagés, les deux journalistes ont retrouvé leur famille et les comités de soutien venus les accueillir.
Lors d'un point presse, leurs premiers mots ont été pour leur chauffeur
Al-Hassane Abdourahman, encore détenu au Niger: "on ne le laissera pas derrière
nous, on va se battre pour lui", a déclaré Pierre Creisson.
Le pire pour ces deux journalistes, le moment où ils ont appris qu'ils risquaient la peine de mort.

Libérés hier

Remis en liberté moyennant le versement d'une caution de 10
millions de francs CFA - 15.000 euros - pour chacun d'entre eux, les
deux journalistes français avaient dîné vendredi soir à l'ambassade
de France à Niamey avant de prendre un vol pour Casablanca, selon
Reporters sans Frontières (RSF
"Nos magistrats ont eu l'audace et le courage de dire le droit. Nous ne pouvons que nous féliciter de cette avancée pour la consolidation de la
démocratie dans notre pays", a commenté Me Moussa Coulibaly, l'un de leurs avocats.

Incarcérés depuis le 21 décembre, Pierre Creisson et Thomas Dandois, qui travaillaient pour la chaîne de télévision franco-allemande Arte, avaient obtenu une autorisation pour des reportages sur la grippe aviaire, mais en avaient profité pour en réaliser un autre sur la rébellion touareg du Mouvement des Nigériens pour la Justice dans le nord, une région interdit à la presse depuis août.
Une caution, 10 millions FCFA (15.257 euros) pour chacun, selon RSF, a été versée.
En dépit de cette mesure d'élargissement, l'instruction se poursuivra. L'un
de leurs avocats, le français William Bourdon, avait déclaré dans la journée
qu'il comptait demander un non-lieu pour les deux journalistes, théoriquement
passibles de la peine de mort au regard du chef d'inculpation.
Le président français Nicolas Sarkozy a "salué cette décision de la justice
nigérienne", selon son porte-parole David Martinon.
Selon ce dernier, le chef de l'état s'est entretenu jeudi par téléphone avec le
président nigérien Mamadou Tandja qui lui "avait fait part de son souci que les
institutions nigériennes soient respectées, et notamment la justice, cela a été
le cas".

«Nous espérons maintenant une remise en liberté rapide du chauffeur des deux journalistes et une issue similaire, dans les
semaines qui viennent, pour nos confrères Moussa Kaka et Ibrahim Manzo Diallo» a déclaré RSF.

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