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Otages exécutés : l'assaut final a été donné au Mali (Fillon)

Trois jours après la mort des deux jeunes otages français enlevés au Niger, le gouvernement français se dit convaincu de l'implication d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Admi). Selon François Fillon, l'assaut final a été donné du côté malien de la frontière. _ Quatre enquêteurs de la police scientifique et des services secrets sont arrivés au place. Alain Juppé doit rencontrer aujourd'hui à Niamey la communauté française.
Article rédigé par franceinfo
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Actualisé à 18h20 avec la déclaration d'Alain Juppé à Niamey

Les deux jeunes otages français enlevés vendredi à Niamey (Niger) ont été "éliminés froidement" par leurs ravisseurs, affirme aujourd'hui François Fillon. Le Premier ministre a livré, lors de ses voeux à la presse, des détails sur le dénouement dramatique du rapt des deux jeunes Français de 25 ans.
Le chef du gouvernement précise que seuls les militaires français sont intervenus lors de l'assaut final. Cet épilogue, face à une douzaine de ravisseurs qui ont été soit tués, soit arrêtés, s'est déroulé en territoire malien avec
l'autorisation de Bamako, toujours selon François Fillon.
Le Premier ministre se dit par ailleurs convaincu de l'implication d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) dans cette affaire.

Le Premier ministre s'est montré relativement pessimiste quant au sort des autres otages français enlevés précedemment au Niger. "Toute opération dans l'état actuel des choses semble très, très difficile", a-t-il dit.
_ François Fillon a dit en revanche avoir bon espoir d'une prochaine libération des otages français détenus en Afghanistan depuis plus d'un an.

Avant de s'envoler pour le Niger, le ministre de la Défense Alain Juppé avait de son côté précisé que la décision de donner l'assaut avait été prise par le président Sarkozy lui-même, "en étroite coordination avec le Premier ministre et moi-même", avait-il ajouté.
_ Le ministre de la Défense est arrivé à Niamey en fin d'après-midi. Pour demander au gouvernement nigérien des mesures de sécurité “complémentaires” .

Enquête antiterroriste

Quatre policiers français ont été envoyés à Niamey dès ce week-end. Ils vont participer, avec les enquêteurs nigériens, aux investigations sur la mort des deux otages français. Deux d'entre eux font partie de la police technique et scientifique et les deux autres de la DCRI (Direction centrale du renseignement intérieur) et de la SDAT (sous-direction antiterroriste).
La DCRI disposait déjà d'agents sur place depuis l'enlèvement en septembre dans le nord du Niger des sept collaborateurs d'Areva et Vinci.
Ces policiers devraient être prochainement rejoints par d'autres agents de la SDAT, et de la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ). Les deux entités ont été cosaisies par le parquet antiterroriste de Paris dans le cadre d'une enquête de flagrance.

Les deux ressortissants français âgés de 25 ans, Antoine de Léocour et Vincent Delory, ont été tués lors de l'intervention des forces nigériennes et françaises samedi soir. Leurs corps ont été retrouvés après l'opération militaire destinée à les libérer, et seront rapatriés demain.

Aqmi avait déjà revendiqué il y a trois mois le rapt de cinq Français, d'un Togolais et d'un Malgache travaillant pour la plupart pour le groupe nucléaire Areva et un sous-traitant du groupe Vinci, dans le nord du Niger.
_ En juillet dernier, l'humanitaire français Michel Germaneau, 78 ans, avait été exécuté, trois mois après son enlèvement dans le nord du Niger également.

Gilles Halais, avec agences

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