Opération Arche de Zoé : l’imbroglio diplomatique
La France prend très nettement ses distances avec les responsables de l’opération Arche de Zoé, en s’alignant fermement sur la position tchadienne.
Le président Sarkozy a téléphoné hier à son homologue, Idriss Deby, pour l’assurer de "tout son soutien" et lui promettre de "faire la lumière" sur cette affaire. Sur la même ligne que sa secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères et aux Droits de l’homme, le chef de l’Etat a condamné l’opération Arche de Zoé, la jugeant "illégale et inacceptable".
_ Hier après-midi, Rama Yade a une nouvelle fois défendu sa gestion de cette affaire, précisant que les autorités françaises avaient "tout fait" pour tenter d’empêcher l’opération de voir le jour.
Un peu plus peu tôt, l’ambassadeur de France à N’Djaména avait averti que les personnes qui avaient participé à l’ensemble de cette "manipulation illégale" répondraient "de leurs actes au Tchad".
Le président tchadien exige les sanctions les plus sévères alors que l’affaire apparaît de plus en plus confuse. L’opération a été montée au vu et au su de tous, Français et Tchadiens, jusqu’à ce que l’embarquement des 103 enfants soit stoppé net par les autorités tchadiennes.
Neuf Français (des membres de l'association et deux journalistes) ainsi que sept membres espagnols de l'équipage de l'avion affrété par l'Arche de Zoé pour transporter les enfants en France ont été interpellés jeudi à Abéché. Le pilote de l’appareil, de nationalité belge, a été arrêté hier. Au total donc, 17 européens sont aux mains des autorités tchadiennes.
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