Otages français du Cameroun: Ansaru ou Boko Haram, possibles acteurs
Si Paris soupçonne en effet le groupe islamiste nigérian Boko Haram d’en être l'auteur, en représailles de l’intervention militaire au Mali, un autre nom circule. Celui d’Ansaru, dernier-né de la nébuleuse djihadiste en Afrique.
Ansaru serait dissident de Boko Hamram depuis sa fondation à Kano, au nord du Nigéria, en janvier 2012. Motif de la scission, selon Ansaru : Boko Haram ne s’attaque pas aux «vrais ennemis» de l’islam, à savoir les Occidentaux.
Ainsi, quand il a revendiqué le 18 février 2013, l'enlèvement des sept employés d’une société libanaise au Nigeria, Ansaru a invoqué «des transgressions et des atrocités commises envers la religion d'Allah (...) par les pays européens dans plusieurs endroits dont l'Afghanistan et le Mali». Ansaru avait déjà invoqué le soutien de la France à l'intervention armée en préparation au Mali pour justifier l'enlèvement en décembre 2012 d’un ingénieur français.
Seule certitude : ces groupes se réclament d’al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), tout comme cet autre mouvement actif dans le nord du Mali, le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao). Ce dernier avait menacé à la mi-janvier de «frapper le cœur de la France».
Aujourd’hui, quinze Français sont otages en Afrique, dont au moins six détenus par Aqmi au Sahel. Selon Intel center media List, un centre américain de recherche sur les questions de sécurité, la France est le pays occidental qui a le plus de ressortissants pris en otages dans le monde, devant les Etats-Unis qui en ont neuf.
En janvier 2012, le président nigérian avait déclaré l'état d'urgence et ordonné la fermeture des frontières avec les pays voisins des zones en proie aux violences, le Cameroun et le Tchad.
A l’époque, des membres de Boko Haram, qui s’illustraient surtout dans les attentats anti-chrétiens au Nigeria, avaient été signalés dans l'extrême-Nord du Cameroun, ainsi qu'à Douala, la capitale économique du pays, située au sud…
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.