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Nigeria : plus de trois cents garçons torturés et violés dans une école coranique

Le propriétaire de l'établissement et ses six assistants ont été arrêtés, a précisé la police de l'Etat de Kaduna.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des élèves, rescapés d'une école coranique où ils étaient torturés, font la queue pour de la nourriture dans un stade de Kaduna (Nigeria), le 27 septembre 2019. (AFP)

La police nigériane a découvert, jeudi 26 septembre dans la soirée, plus de 300 garçons victimes de torture et de viol dans une école coranique à Kaduna. Ces élèves et étudiants de "nationalités différentes" étaient enfermés dans ce que les médias appellent désormais "la maison de l'horreur", dans le quartier de Rigasa.

Les responsables de l'établissement les faisaient vivre dans "des conditions inhumaines et dégradantes sous couvert de leur apprendre le Coran et de les redresser" pédagogiquement, a expliqué à l'AFP le porte-parole de la police de l'Etat de Kaduna, Yakubu Sabo. Le propriétaire de l'établissement et ses six assistants ont été arrêtés, a-t-il précisé.

La police alertée par des voisins

"Nous avons trouvé une centaine d'étudiants, dont des enfants de neuf ans à peine, enchaînés dans une petite pièce, dans le but de les corriger et de les responsabiliser, a déclaré Yakubu Sabo. Les victimes ont été maltraitées. Certaines d'entre elles ont déclaré avoir été violées par leurs professeurs." La police a également trouvé une "chambre de torture", où des élèves étaient suspendus à des chaînes et battus lorsque les enseignants estimaient qu'ils avaient commis une faute.

Le raid policier a été lancé à la suite de plaintes répétées de voisins qui se doutaient que quelque chose d'anormal se passait à l'intérieur de l'école. Des photos diffusées dans la presse nigériane montrent les enfants secourus, aux visages émaciés, monter par dizaines dans des mini-bus pour être conduits dans un stade municipal.

Ils ont ensuite rejoint avec leurs affaires personnelles un camp du hadj, près de l'aéroport, où les pèlerins en partance pour La Mecque transitent habituellement, ont indiqué des sources locales à l'AFP. La police doit encore procéder à des vérifications et établir leurs identités afin de retrouver et prévenir leurs proches.

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