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Lagos au bord du chaos

Faire de Lagos une ville moderne, transformer une mégapole au bord de la paralysie. Le projet existe bien, mais il se heurte aux populations qui accusent les autorités de spoliation. L’urgence est pourtant réelle

Jacques Deveaux

France Télévisions

Publié le 07/01/2014 09:07

Temps de lecture : 1min

Vue aérienne de Lagos, poumon économique du Nigéria (commons.wikimedia)

Le projet existe. Il est même chiffré. Il va coûter 20 milliards de dollars sur trente ans. Il faut dire que les travaux sont conséquents. Il s’agit de construire neuf lignes d’autobus en site propre et sept lignes de train. Sans savoir du reste si cela permettra de décongestionner une ville dont on ignore la population exacte. 15, 20 millions d'habitants ?

Une ligne de bus existe déjà. D’autres chantiers sont en cours qui révoltent la population. Pour les bidonvilles, les autorités ne prennent pas de gants. L’expulsion se fait sans préavis et sans compensation, disent les associations de défense.

Dans le même temps, les autorités ont interdit aux «molue» de se rendre dans le centre ville. Ces minibus jaunes, emblématiques de la ville, ne sont guère respectueux des normes de transport, selon le gouvernement de l’Etat de Lagos. A moins qu’ils ne fassent surtout de l’ombre aux futurs lignes de transport en commun.

Lagos est classée 147^e sur les 150 des villes où il fait bon vivre ! Cette mégapole faite de violence, de corruption et d’inégalités ne cesse de croître. Elle pourrait atteindre 30 millions d’habitants en 2025.