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Guinée : les autorités sanitaires en alerte après un cas mortel de fièvre de Lassa

La mort d'un Guinéen à Mamou (ouest), le 29 janvier 2019, atteint de la fièvre de Lassa, infection proche d'Ebola, mobilise les services de santé du pays. Objectif : retrouver les personnes qui ont été en contact avec la victime afin d'éviter une épidémie.

Article rédigé par franceinfo Afrique
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Des professionnels de santé dans une salle de l'Hôpital universitaire spécialisé de l'Institut de recherche sur la fièvre de Lassa à Irrua, dans l'État d'Edo, dans le centre-ouest du Nigéria, le 6 mars 2018.  (PIUS UTOMI EKPEI / AFP)

Depuis le 1er février 2019, les autorités sanitaires guinéennes, qui redoutent une épidémie de fièvre de Lassa, ont pris des mesures pour informer la population des risques encourus en cas de contamination par cette maladie virale mortelle. Les symptômes et les modes de transmission sont identiques à ceux d'Ebola. L'infection humaine a lieu lors de contact avec des excrétions de rongeurs ou directement via le sang, les urines et d'autres liquides corporels d'une personne infectée. 

"On a activé nos équipes préfectorales d'alerte et de riposte de Mamou et de Kissidougou, qui se sont mises (au travail) pour rechercher s'il y a d'éventuels cas cachés et identifier tous les contacts" de l'homme décédé, a expliqué le directeur de l'Agence nationale de la sécurité sanitaire (ANSS), Sakoba Keita, à l'AFP.

Cas isolé ou épidémie?

Quelque 80 cas suspects de cette fièvre hémorragique virale ont été identifiés : une trentaine à Kissidougou et une cinquantaine à Mamou. L'ANSS s'est donné jusqu'au 22 février 2019 pour effectuer des contrôles, afin déterminer s'il s'agit d'"un cas isolé ou si c'est une épidémie".

Le gouvernement guinéen a tenu, pour sa part, à rassurer la population. Le ministre de la Santé, Edouard Niankoye Lamah, a rappelé que le pays disposait de médicaments pour faire face à cette maladie contagieuse et mortelle. Ce que l'ANSS a confirmé, indiquant que des stocks complémentaires avaient été commandés.

La Guinée a les moyens de lutter 

"Cette fois-ci, on a les moyens de circonscrire cette maladie", a assuré le patron de l'agence sanitaire. Aucun vaccin ne protège contre la fièvre hémorragique de Lassa, du nom d'une localité du nord du Nigeria. 

Environ 30% des personnes qui guérissent gardent des séquelles graves. Seule la prévention se révèle efficace. Il s'agit notamment de respecter les règles élémentaires d'hygiène, comme la conservation des céréales et des denrées alimentaires dans des boîtes hermétiques et résistantes aux rongeurs.

Cette fièvre endémique avait fait, en 2018, 171 morts dans 23 Etats du Nigeria, malgré une intensification des mesures de lutte contre l'épidémie. Le 22 janvier 2019, le Centre de contrôle des maladies du Nigéria (NCDC) a déclaré un nouveau foyer de fièvre de Lassa. Bilan : 42 morts et 213 cas confirmés, selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).

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