Le président Jonathan a déclaré mardi 14 mai l'état d'urgence dans trois régions où les insurgés réalisent de fréquentes attaques. Les deux dernières, particulièrement meurtrières (187 morts le 16 avril à Baga, et 55 le 7 mai à Bama) ont été perçues comme une véritable «déclaration de guerre» selon les propres mots du président Goodluck Jonathan.Boko Haram, que certains présentent comme une secte, prône un islam radical. Son champ d'action se situait dans un premier temps dans le nord du pays. Puis elle a perpétré des attentats dans le sud, visant notamment des églises.Les observateurs parlent d'une escalade de la violence. Boko Haram a touché un armement plus sophistiqué et donc plus meurtrier. Mais l'armée régulière est aussi accusée d'exactions dans cette région à majorité musulmane, dont elle tente de reprendre le contrôle.Selon l'AFP, depuis le début de l'insurrection en 2009, le bilan est de 3600 morts.