Au Nigeria, les médias s’allient contre les fausses nouvelles
En prévision des élections générales de février 2019, plusieurs organes de presse vont travailler ensemble pour démentir les fausses informations qui circulent sur les réseaux sociaux.
CrossCheck Nigeria est un projet lancé par le Centre international du journalisme d'enquête (ICIR) d'Abuja et First Draft, une ONG britannique qui lutte contre la désinformation partout dans le monde.
Il s’agit d’enquêter sur les informations fausses ou douteuses qui se propagent en période électorale. La même initiative a été menée en France et au Brésil avant chaque présidentielle.
Au Nigeria, les principaux partis politiques s’accusent mutuellement de diffuser des rumeurs et des fausses nouvelles.
Des journalistes en réseau
Pour combattre ce fléau, des journalistes d’une quinzaine de médias seront à l’affût des informations diffusées sur Facebook, Twitter et Whatsapp pendant les trois mois qui précèdent l'élection présidentielle. Le grand public peut donner l’alerte et demander la vérification d’une nouvelle. Après enquête, les résultats sont publiés sur le site commun CrossCheck.
Un faux président ?
Le Nigeria, pays le plus peuplé d'Afrique avec plus de 180 millions d'habitants, compte presque autant de téléphones portables. Il y a près de 140 millions d'appareils dans le pays, selon les derniers chiffres du Nigerian Communications Commission. Et c’est souvent via ces téléphones que se propagent les fausses informations dans un but politique. Parmi les rumeurs les plus insolites, il y a celle qui concerne le président Muhammadu Buhari, qui aurait été "cloné" ou "remplacé" par un sosie originaire du Soudan, lorsqu’il était malade en 2017.
Le chef de l'Etat, donné un temps pour mort, est candidat à sa propre succession et affrontera le richissime homme d'affaires et ancien vice-président Atiku Abubakar en février 2019.
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