Cet article date de plus d'un an.

Niger : le coup d'Etat est "un piège tendu à l'Armée française et à l'Etat français", estime un ancien colonel

Le vice-président de l'institut Themiis, spécialiste de géopolitique et ancien colonel des troupes marines, Peer de Jong, craint samedi sur franceinfo "une modification des rapports de force dans les semaines qui viennent" dans ce pays où le "sentiment antifrançais" est "déjà extrêmement fort".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Une manifestation à Niamey le 3 août 2023. (- / AFP)

"Ce coup d'Etat au Niger, c'est vraiment un piège qui est tendu à l'Armée française et à l'Etat français", estime Peer De Jong, vice-président de l'institut THEMIIS, spécialiste de géopolitique et ancien colonel des troupes marines, sur franceinfo samedi 5 août, dix jours après la prise de pouvoir des militaires et la destitution du président Mohamed Bazoum. 

>> Coup d'Etat au Niger : quatre questions sur l'intervention militaire envisagée par la Cédéao

Interrogée sur une éventuelle intervention française samedi sur franceinfo, la ministre des Affaires Etrangères Catherine Colonna a affirmé : "Nous n'en sommes pas là". Pour l'instant, le départ des soldats français stationnés au Sahel "n'est pas à l'ordre du jour", a-t-elle déclaré.

"L'occasion est bien trop belle pour Wagner"

"On risque d'avoir des forces de Wagner en face de nous, donc ce n'est pas une petite armée nigérienne qui éventuellement se défendrait", explique Peer de Jong. "On rique d'avoir face à nous l'Etat russe qui va se précipiter dans la brèche", ajoute l'ancien militaire pour qui "l'occasion est bien trop belle pour Wagner et pour les Russes". 

Peer de Jong craint "une modification des rapports de force dans les semaines qui viennent" dans ce pays où le "sentiment antifrançais" est "déjà extrêmement fort". "Une action militaire française aggraverait, accentuerait, cette prise de conscience que la France, l'ancien colonisateur, pour la ixième fois intervient en Afrique", estime-t-il.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.