Niger : les corps des otages exécutés rapatriés mercredi
Dès son retour des Etats-Unis où il a reçu le soutien total de Barack Obama dans sa lutte contre le terrorisme, Nicolas Sarkozy recevra à l’Elysée les familles de Vincent Delory et Antoine de Léocour.
_ Les corps des deux jeunes otages enlevés vendredi à Niamey (Niger) et "lâchement assassinés par des barbares et des terroristes" (dixit Nicolas Sarkozy) le lendemain au Mali, seront rapatriés mercredi matin en France. Une autopsie fera toute la lumière sur les circonstances de leur mort. La France "n’a rien à cacher" , le gouvernement dira "tout ce qu’il sait", affirmait hier le chef de l’Etat.
A Linselles (Nord), petite commune de l’agglomération lilloise d’où étaient originaires les deux jeunes otages, c’est la consternation. Des centaines de personnes font le déplacement pour signer les registres de condoléances ouverts en mairie.
Une marche blanche, organisée à l’initiative des amis d’Antoine et Vincent, aura lieu dimanche en début d'après-midi. Sur Facebook, près de 400 personnes ont annoncé vouloir y participer.
Les obsèques des deux jeunes hommes auront aussi lieu à Linselles “peut-être en début de semaine prochaine”, a indiqué le maire de la commune, Jacques Rémory.
La communauté française partagée
Au Niger, les quelque 1.500 Français et binationaux ont reçu hier le soutien d’Alain Juppé. Dans les jardins de l’ambassade de France où il a reçu nos compatriotes, le ministre de la Défense a dit avoir demandé "des mesures complémentaires" de sécurité à Niamey. Ces mesures viseront notamment le lycée français Jean de La Fontaine, le centre culturel français mais aussi "certains lieux publics fréquentés par tout le monde, dont nos ressortissants, comme l’aéroport".
Niamey, capitale jusque-là paisible, était considérée comme sans risque. Mais l’enlèvement violent et l’exécution des deux jeunes Français a changé la donne.
Paris renouvelle ses mises en garde contre l’insécurité grandissante liée au terrorisme dans trois pays du Sahel : la Mauritanie, le Mali et le Niger sont en alerte orange. "Aucun endroit ne peut désormais plus être considéré comme sûr" dans cette zone, avertit le Quai d’Orsay.
Du côté de l'enquête, un juge antiterroriste français doit se rendre au Niger. Quatre policiers sont déjà sur place. Les forces de sécurités nigériennes assurent détenir deux membres d'Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) qui seraient impliqués dans l'enlèvement.
Gilles Halais, avec agences
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