Nicolas Sarkozy atterrit à Kigali
C'est une question qui se pose ce matin alors que le président de la République vient d'arriver au Rwanda. Quels mots le chef de l'État va-t-il prononcer ? Quels mots à l'égard des rescapés du génocide ? Quels mots sur l'attitude de la France en 1994 ? La France accusée par l'actuel régime rwandais d'avoir soutenu et aidé les génocidaires.
Les victimes et les rescapés du génocide attendent des excuses de la France. D'autres pays, d'autres chefs d'Etat l'ont déjà fait, comme le président américain Bill Clinton, le secrétaire général de l'ONU Kofi Annan et le Premier ministre belge Guy Verhofstadt. Tous trois ont demandé pardon au peuple rwandais.
Les mots du président de la République écoutés aussi en France, par les diplomates et les militaires. Une trentaine de français sont d'ailleurs sous le coup des accusations du gouvernement rwandais. Dès lors, des excuses passeraient mal.
"Le mot excuse aurait l'immense inconvénient de donner l'impression que nous sommes coupables de complicité ce qui n'est absolument pas le cas. Reconnaître que nous avons commis des erreurs est certainement approprié. Le mot excuse irait au delà" expliquait ce matin sur France Info Patrice Sartre, Chef du groupement Nord Turquoise (Kibuye) du 22 juin au 21 août 1994.
Premiers éléments de réponse ce matin. Nicolas Sarkozy doit se rendre au mémorial des victimes du génocide. Il s'entretiendra aussi avec le président rwandais Paul Kagame. Avec comme objectif de commencer à solder les comptes de 16 années de passé troublé.
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